Pensées au fil de la plume, entre deux dédicaces

Auteur d’une quinzaine de livres déjà, il se demandait pour l’heure d’où venait ( pour lui ? ) l’envie d’écrire.

Était un simple désir narcissique ? À soixante-treize ans et plus de de vingt-trois ans de confrontation avec le monde de l’édition, il pensait ne plus en être là. Envie de dire le monde peut-être de dire UN monde. Il sentait obscurément que cela allait au-delà de sa personne, une sorte d’objectivation de la pensée qui la rendait éternelle en quelque sorte, inaccessible à toute vicissitude, un bloc pérenne dont il ne percevait pas l’utilité, si tant est qu’il en ait une.

Pour lui cependant, c’était une nécessité, un acte qui donnait sens à sa propre existence ; Contradiction ? Retour à soi en voulant en sortir ? Rien n’était clair et pourtant… il écrivait ces lignes. Lire la suite « Pensées au fil de la plume, entre deux dédicaces »

De l’édition des auteurs peu connus, méconnus

(image pixabay Marisa_Sias)

Une opinion assez largement partagée

« De manière générale, on estime que les chances de publication (pour un manuscrit potable) chez un micro éditeur oscillent entre 15-20%, sont de 5% chez un petit éditeur, de 1% chez un éditeur moyen et de 0.1% chez un grand éditeur. Bien sûr, on parle ici du circuit traditionnel (via la soumission traditionnelle). »

Considérant qu’en général seules les deux dernières catégories ont véritablement les moyens d’assurer une diffusion en librairie er de faire connaître leurs auteurs, l’auteur candidat à l’édition se retrouve quasiment face à un mur, un monde extrêmement difficilement pénétrable (0,1 à 1 % de chances). Lire la suite « De l’édition des auteurs peu connus, méconnus »

Mon interview d’auteur pour le blog d’Anne-Laure Bayley (août 2022)

( le blog D’Anne-Laure : https://annelaurebailey.com/blog/ )

Portraits d’auteurs : Claude Colson

Aujourd’hui, nous rencontrons Claude Colson, auteur de 14 ouvrages. Édité par deux petits éditeurs belges, 3 petits éditeurs français et en autoédition, il revient pour nous sur le paysage éditorialiste actuel. Et si vous êtes adepte des dédicaces, ne manquez pas ses conseils !

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis l’auteur Claude Colson, homme, quasi 73 ans. J’étais professeur agrégé d’allemand en lycée, aujourd’hui à la retraite, plus exactement fonctionnaire pensionné. Je suis natif ch’timmi, attaché à cette région, mais suis depuis 35 ans en Essonne. J’ai à ce jour 14 livres édités. 5 le sont aussi en numérique.

Pourquoi avez-vous commencé à écrire ?

Pour évacuer un trop plein de vécu, à près de 46 ans. Pour confier à l’écrit ce que je ne pouvais dire à quiconque, puis j’ai attrapé le virus de l’écriture : d’abord poésie en vers libres, puis romans courts (novellas), récits de vie, nouvelles, poésie : toujours la forme « courte », qui — selon certains — serait, avec la sensualité, ma marque de fabrique.

Comment vous est venue l’idée d’écrire votre premier roman ?

Besoin d’écrire sur l’amour fou qui m’est tombé dessus à l’heure du démon de midi. Pour des raisons de discrétion, j’ai choisi la narration à la troisième personne et ai alors pratiqué l’écriture « blanche », à la Duras. J’écris sans doute différemment aujourd’hui, pour partager, pour être lu et surtout pour vivre plus intensément.

Quel mode d’édition avez-vous choisi et pourquoi ?

Après m’être fait « arnaquer » une fois par un compte d’auteuriste, je me suis tourné vers un petit éditeur belge, à compte d’éditeur. Le problème des petits, c’est la quasi-absence de diffusion. Puis je suis tombé aussi sur des éditeurs peu scrupuleux, voire peu compétents. S’ils l’étaient, le gros problème est encore et toujours qu’ils n’ont très très très souvent pas les moyens de diffuser. J’ai gardé certains d’entre eux, suffisamment honnêtes, mais ai repris plusieurs titres pour les co-éditer avec une association d’auteurs, avec comité de lecture, auto-édition assistée (pour le moment et depuis deux ans, elle ne prend plus de nouveaux auteurs). J’ai retrouvé un petit éditeur pour mon dernier récit, après 28 mois d’envoi du manuscrit, des promesses, des espoirs et des déceptions (par exemple après l’enthousiasme initial d’un grand éditeur ; le patron himself) ; la covid n’a pas aidé depuis deux ans.

Quelles sont aujourd’hui toutes vos « taches » en tant qu’auteur ?

J’ai d’abord animé un site 10 ans, puis ai choisi le blog pour permettre l’échange : claudecolson.com. J’ai participé à quelques cafés littéraires, peu, quand l’occasion se présentait ; je fais pas mal de salons du livre, mais aujourd’hui je privilégie les dédicaces en grandes surfaces généralistes où je diffuse davantage. Je ne refuse pas les interviews filmées, même si ce n’est pas là que je suis le plus à l’aise (un reste de timidité de l’enfance). Mon passé de professeur m’y aide.

Je diffuse beaucoup de textes en lecture libre sur atramenta.net.

Vous participez à des séances de dédicaces. Comment organisez-vous ces moments ?

Sur le net on trouve les salons, il faut s’y inscrire souvent 4 à 6 mois à l’avance en prenant contact avec l’organisateur par courriel. Mais peu de ces salons défraient les auteurs qui ne sont pas directement invités par l’organisation ; d’où, pas mal de frais de déplacement, à moins de rester dans sa région. J’ai 14 titres, je ne les présente plus tous, mais à chaque fois 7 ou 8 différents : je ne peux emmener plus d’une cinquantaine de livres ; en moyenne je n’en vends pas plus de 3 (de 0 à une dizaine). Je diffuse 3 ou 4 fois plus en grande surface : il faut contacter le libraire de l’hyper et négocier le pourcentage pris par lui, emmener et rapporter ses livres, à moins d’arriver à les laisser en dépôt, où ils sont un peu noyés dans la masse généralement. Pour les dédicaces, le mieux est de personnaliser en fonction du lecteur qui est devant soi. Quand je n’y arrive pas, je me rabats sur des généralités traitant du sujet du livre, agrémentées de quelques souhaits de lecture. J’ai peu dédicacé en librairie (indépendante ou Cultura : la commission prise par l’enseigne étant à mes yeux trop importante, à moins d’y aller rémunéré par l’éditeur en droits d’auteur : maigres de 6, 8 ou 10 % HT le plus souvent).

Quel(s) conseil(s) pourriez-vous donner aux auteurs qui se lancent actuellement dans l’aventure ?

Avoir de la ténacité, ne pas craquer lors des multiples refus d’éditeurs, bien étudier la ligne éditoriale de la maison d’édition, voir si elle a un distributeur et diffuseur, combien elle publie de livres par an (sur dilicom : peu étant le mieux). S’armer de patience pour attendre les réponses d’éditeur qui peuvent se faire attendre six mois, un an ou plus. Croire en ses écrits. N’aller vers le compte d’auteur qu’en connaissance de cause : on aura tout le travail de diffusion à faire, le plus souvent. C’est aussi le cas avec les petits éditeurs à compte d’éditeur, mais au moins on n’a pas payé pour avoir le livre…

Quels sont vos projets d’écriture actuellement ?

Aucun pour l’instant ; je souffle : je viens de mettre 28 mois à faire éditer un récit terminé fin janvier 2020, mon quatorzième livre.

J’écris de temps à autre une poésie, un petit texte en prose pour garder la main et pour connaître encore et encore les joies de l’écriture, d’ajouter au monde quelque chose qui n’y était pas.

Pour suivre Claude Colson c’est ici :

Les deux moi

Je suis en dédicaces et je regarde la couverture de mon dernier livre, sorti il y a trois semaines.

Une photographie de moi me fait face, moi à seize ans. Nous nous observons.

Je viens d’en avoir soixante-treize ; je me reconnais. Je revois les complexes de cet adolescent qui fixe l’objectif, mal assuré : je n’ai jamais aimé que l’on me photographie.

Cinquante-sept années séparent les deux moments et pourtant…

Il est là avec deux amis, un Français et un Allemand, tous trois sur un vélo à l’arrêt, pied à terre. Deux vélos de femme et un d’homme.

Le cliché a été pris au bord de la route, devant chez moi. Il est bien sûr en noir et blanc. 1965… Lire la suite « Les deux moi »

Anecdote en séance de dédicaces

Dernièrement, j’essayais d’intéresser les clients d’un hypermarché à mes écrits. J’avise à un moment un homme qui observe attentivement mes livres d’un peu loin. Air effacé et allure sympathique.

Je l’interpelle et il s’approche ; d’emblée il me déclare être scientifique et ne pas lire de livres de littérature. Mais il est curieux et s’intéresse à chacun de mes treize livres, de sorte que s’ensuit une discussion intéressante sur leur contenu,, l’écriture, d’ autre sujets etc.

Au moment de s’éloigner, il réitère, désolé, sa non-lecture de ce type de textes (romans courts, nouvelles, poésie, récits vécus). Contrairement à mon habitude et sentant le terrain « fragile », j’ose insister d’un « Même pas une petite nouvelle à 4 euros pour découvrir mon écriture et me faire plaisir ? » Lire la suite « Anecdote en séance de dédicaces »

Au fil de la pensée… (en méditation)

Au fil de la pensée…

Je vois passer devant moi une jeune femme. Elle est enceinte de quelque 7 ou 8 mois.

C’est un peu étrange de soudain penser que pour moi, comme pour nous tous, le voyage a commencé de cette façon : par un transport dans un corps.

Puis vint le largage, le lâcher dans le monde, avec pour point de départ le sexe d’une femme, ce qui pour nombre d’hommes deviendra « cet obscur objet du désir. »

Peut-on dire que pour les hommes mâles tout part et tout arrive à ce sexe, rêvé, désiré, fantasmé. Bien peu de chose en soi et pourtant ! N’a-t-il pour pendant que le désir féminin ? Probablement. On pourrait imaginer un schéma similaire pour la majorité des femmes : partir du et arriver au sexe masculin.

Étranges pensées qui me parcourent en cet après-midi de dédicaces en grande surface commerciale, exercice de plus en plus difficile, surtout à l’approche d’une fin de mois où la plupart des gens ont pour principale préoccupation la survie. D’abord la bouffe et ensuite la morale, disait déjà Bertolt Brecht.

Un quidam de passage, inconnu, assez âgé et donc d’expérience, me lance : les gens ne lisent plus de nos jours !

C’est en bonne partie exact. Beaucoup écrivent, en revanche. Tout n’est peut-être pas perdu. Quoique !

Les déclinistes diraient que notre civilisation va à vau-l’eau et il est certain que l’on peut au moins s’interroger.

Il nous reste à agir, chacun à son niveau. Pour moi, tout comme pour beaucoup d’auteurs, c’est poursuivre notre tentative  de propager l’amour des lettres.

 

Un salon du livre en Essonne (Montgeron) le 25 février.

affiche-montgeron

 

Ce samedi 25 février, de 10h à 18h, je serais présent au salon du livre de Montgeron,  organisé par la médiathèque du carré d’Art (2 rue des bois, Montgeron, 91 – Essonne) et proposerai mes 9 livres édités :

1 recueil de poésies, 4 novellas ou romans très courts (sentimental, sentimentalo-polar, historique ou encore biographique), 4 récits de vie sur la passion amoureuse ou l’amitié. (voir liste ici en haut à droite)

Je serai entouré de 17 autres auteurs , essentiellement « locaux » qui vous proposeront romans, poésies, essais, bandes dessinées, livres pour enfants, et seront ouverts à la discussion avec le public. Lire la suite « Un salon du livre en Essonne (Montgeron) le 25 février. »

Mon 9e livre au Salon Livre Paris

MoniletIl s’agit de Deux, Pair et manque, un roman court pour moitié autobiographique, paru fin octobre 2015 aux éditions Langlois Cécile. Ce livre est aussi dans les Livres Voyageurs du forum jeunes écrivains.

Cécile Langlois m’avait refusé un récit de vie, précédemment, trouvant une partie insuffisamment développée et m’engageant à la reprendre, assortissant son message de quelques conseils. Le livre a été édité, tel quel en ce qui concerne l’importance des parties, à la Rémanence, après toutefois un bon travail éditorial sur l’ensemble du texte. (Cécile Langlois m’engagera, beaucoup plus récemment, à allonger également un autre texte soumis : c’est l’une de mes caractéristiques de faire dans l’ultra court ; aucun de mes livres édités ne fait plus de 125 pages ; je juge commode de mettre cela sur le compte de l’école de la poésie,  mais je crois que c’est aussi dans ma nature).

Pour Deux, Pair et manque, à ma surprise, pas de retravaille éditorial, en tout cas commun, l’éditrice m’ayant simplement dit après lecture : « ton texte me colle à la peau ».
Cette petite maison d’édition a réussi à louer un stand à Livre Paris et y a inviter tous ses auteurs pour quelques heures. La dépense est considérable pour les petits éditeurs indépendants et les frais de transport ne nous sont pas remboursés, ce que nous pouvons comprendre et choisir de participer ou non.
Je m’y suis rendu le 17 mars pour 11 heures, faisant l' »ouverture au public » de la manifestation. Je resterai jusqu’à 14 heures sur le stand.
En arrivant, je pensais que je devais accéder comme auteur ; je n’avais pas le badge requis (la maison d’édition n’en avait loué que peu, vu le coût et ne joue pas [encore] dans la cour des grands!) : plus de dix minutes de contrôles et de palabres, appeler l’éditrice qui a dû venir me chercher, me remettre un badge, etc. j’aurais mieux fait d’utiliser la carte d’entrée tout public que j’avais en poche, mais là où j’étais, ce n’était plus possible. J’en ai profité pour papoter avec un autre auteur de mes connaissances, Jean-François Zimmermann, qui vivait la même mésaventure.

Néanmoins  quelques rencontres avec des inconnus, une discussion incongrue avec un monsieur qui trouvait très bizarre que j’aie choisi pour titre un jeu de mots alors que le sujet du livre est grave : les réactions du public sont toujours imprévisibles. Deux amies passées me voir dont l’une à l’improviste, deux ventes dont l’une à une inconnue, des contacts sympas avec d’autres auteurs de la maison et l’éditrice – comme toujours sur les salons. Cécile Langlois m’apprend que, de son côté, elle a vendu 20 exemplaires de mon livre en 4,5 mois, ce qui dans l’absolu est bien peu, mais qui est mieux que ce que font mes 5 autres éditeurs actuels (2 autres ayant fait faillite).

Ensuite, je me proposais de faire un tour perso; cependant j’ai vite renoncé devant l’immensité du lieu. C’était « l’usine » : où aller en particulier, tellement le choix
était vaste ? Le document A4 remis, listant la multitude d’intervenants, était relativement peu lisible, vu le nombre. Impossible de le lire en marchant. Pour moi ce fut dissuasif et j’ai vite regagné ma campagne, moi qui suis plutôt « rat des champs », amoureux de la nature. Ces grands raouts, la foule (sentimentale ou pas) ne sont pas pour moi, en tant que visiteur.
Ma dernière visite, première découverte, remontait à 13 ans auparavant, et là – étant accompagné – je m’étais davantage attardé.
Deux pairs et manque
J’ai quand même eu confirmation sur le stand du Chemin de fer que les illustrations qui accompagnent une publication sont réalisées par un autre artiste et, hélas, que le délai de lecture du manuscrit papier est de 6 mois. J’ai actuellement tendance, avec mon ancienneté – j’envoie des manuscrits depuis 1999 – à privilégier les envois par mail et les délais plus courts.
Ah, j’oubliais : le sandwich (au foie gras quand même, accompagné d’un verre de Cahors, un Malbec assez joli) : 9 euros. C’était au pied de notre stand, j’ai craqué. Il paraît qu’il y avait une queue pas possible au restaurant (et j’imagine les prix…).
Question people, j’ai aperçu Philippe Claudel sur un podium, présentant un livre, et failli me heurter à Cécile Ladjali, … qui ne m’a pas reconnu 🙂 .

Le livre : ICI

 

 

Où trouver mes livres prochainement ? Dédicaces en juin.

En dehors des sites marchands et des maisons d’édition, voire des commandes en librairies :

Mes prochaines séances de dédicaces :

– samedi 6 juin 2015 (10h-17h 30) : opération Le livre en folie, rue de la Boule Rouge, Paris 9, métro Grands boulevards (si mauvais temps, mairie du 9 e, rue Drouot).

– Dimanche 7 juin – 8h 30-13h : salons des auteurs de Brétigny sur Orge (91)- Marché couvert.

– Samedi 13 et dimanche 14 juin : Journées du Livre de Flagy-77 (10h- 18h, salle des fêtes)

Festival de la biographie de Neuville en Ferrain (59)

neuville 2 pour bog Ce salon du livre se tiendra les 26 et 27 septembre 2015, de 14h30 à 18h30,

C’est le 20 ème festival de la biographie, organisé par la municipalité.
Après une candidature hors-délais l’an dernier pour mon livre « Chemins croisés », ed. de la Rémanence– 2014, j’ai eu le plaisir et la surprise de recevoir un courrier de l’adjointe à le culture me conviant à participer au titre d’auteur invité, le livre ayant été retenu par le comité de lecture.
Bien entendu, je compte donner suite.

Ce sera d’abord pour moi l’occasion de retrouver avec un indicible plaisir mon Nord natal, là où j’ai vécu 38 ans et qui reste sans conteste mon pays de coeur.
Par ailleurs, et chose aussi importante pour moi, c’est un tout petit petit début de reconnaissance pour l’auteur amateur que je suis, sur le point d’éditer son 9 ème livre.
Tous ceux qui sont dans mon cas savent l’énorme difficulté qu’il y a à être édité à compte d’éditeur puis à exister dans le monde de l’édition. Pour ma part, j’ai commencé à écrire il y a vingt ans et mon premier livre est paru fin 2002,
Ce petit mot juste pour partager ma joie avec ceux qui me suivent et que je remercie, merci aussi à mon éditrice, Mathilde Palfroy, pour avoir choisi mon ouvrage « Chemins croisés » afin d’inaugurer l’an dernier sa collection « Traces »
(« La collection « TRACES » accueille[au sein des éditions de la Rémanence] des récits littéraires qui retracent des parcours et/ou des tranches de vie significatifs ; pour faire perdurer, au-delà des années la trace des pensées, souvenirs et cheminements personnels de ceux qui ont désiré les partager par l’écriture.  « )

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