Mon interview d’auteur pour le blog d’Anne-Laure Bayley (août 2022)

( le blog D’Anne-Laure : https://annelaurebailey.com/blog/ )

Portraits d’auteurs : Claude Colson

Aujourd’hui, nous rencontrons Claude Colson, auteur de 14 ouvrages. Édité par deux petits éditeurs belges, 3 petits éditeurs français et en autoédition, il revient pour nous sur le paysage éditorialiste actuel. Et si vous êtes adepte des dédicaces, ne manquez pas ses conseils !

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis l’auteur Claude Colson, homme, quasi 73 ans. J’étais professeur agrégé d’allemand en lycée, aujourd’hui à la retraite, plus exactement fonctionnaire pensionné. Je suis natif ch’timmi, attaché à cette région, mais suis depuis 35 ans en Essonne. J’ai à ce jour 14 livres édités. 5 le sont aussi en numérique.

Pourquoi avez-vous commencé à écrire ?

Pour évacuer un trop plein de vécu, à près de 46 ans. Pour confier à l’écrit ce que je ne pouvais dire à quiconque, puis j’ai attrapé le virus de l’écriture : d’abord poésie en vers libres, puis romans courts (novellas), récits de vie, nouvelles, poésie : toujours la forme « courte », qui — selon certains — serait, avec la sensualité, ma marque de fabrique.

Comment vous est venue l’idée d’écrire votre premier roman ?

Besoin d’écrire sur l’amour fou qui m’est tombé dessus à l’heure du démon de midi. Pour des raisons de discrétion, j’ai choisi la narration à la troisième personne et ai alors pratiqué l’écriture « blanche », à la Duras. J’écris sans doute différemment aujourd’hui, pour partager, pour être lu et surtout pour vivre plus intensément.

Quel mode d’édition avez-vous choisi et pourquoi ?

Après m’être fait « arnaquer » une fois par un compte d’auteuriste, je me suis tourné vers un petit éditeur belge, à compte d’éditeur. Le problème des petits, c’est la quasi-absence de diffusion. Puis je suis tombé aussi sur des éditeurs peu scrupuleux, voire peu compétents. S’ils l’étaient, le gros problème est encore et toujours qu’ils n’ont très très très souvent pas les moyens de diffuser. J’ai gardé certains d’entre eux, suffisamment honnêtes, mais ai repris plusieurs titres pour les co-éditer avec une association d’auteurs, avec comité de lecture, auto-édition assistée (pour le moment et depuis deux ans, elle ne prend plus de nouveaux auteurs). J’ai retrouvé un petit éditeur pour mon dernier récit, après 28 mois d’envoi du manuscrit, des promesses, des espoirs et des déceptions (par exemple après l’enthousiasme initial d’un grand éditeur ; le patron himself) ; la covid n’a pas aidé depuis deux ans.

Quelles sont aujourd’hui toutes vos « taches » en tant qu’auteur ?

J’ai d’abord animé un site 10 ans, puis ai choisi le blog pour permettre l’échange : claudecolson.com. J’ai participé à quelques cafés littéraires, peu, quand l’occasion se présentait ; je fais pas mal de salons du livre, mais aujourd’hui je privilégie les dédicaces en grandes surfaces généralistes où je diffuse davantage. Je ne refuse pas les interviews filmées, même si ce n’est pas là que je suis le plus à l’aise (un reste de timidité de l’enfance). Mon passé de professeur m’y aide.

Je diffuse beaucoup de textes en lecture libre sur atramenta.net.

Vous participez à des séances de dédicaces. Comment organisez-vous ces moments ?

Sur le net on trouve les salons, il faut s’y inscrire souvent 4 à 6 mois à l’avance en prenant contact avec l’organisateur par courriel. Mais peu de ces salons défraient les auteurs qui ne sont pas directement invités par l’organisation ; d’où, pas mal de frais de déplacement, à moins de rester dans sa région. J’ai 14 titres, je ne les présente plus tous, mais à chaque fois 7 ou 8 différents : je ne peux emmener plus d’une cinquantaine de livres ; en moyenne je n’en vends pas plus de 3 (de 0 à une dizaine). Je diffuse 3 ou 4 fois plus en grande surface : il faut contacter le libraire de l’hyper et négocier le pourcentage pris par lui, emmener et rapporter ses livres, à moins d’arriver à les laisser en dépôt, où ils sont un peu noyés dans la masse généralement. Pour les dédicaces, le mieux est de personnaliser en fonction du lecteur qui est devant soi. Quand je n’y arrive pas, je me rabats sur des généralités traitant du sujet du livre, agrémentées de quelques souhaits de lecture. J’ai peu dédicacé en librairie (indépendante ou Cultura : la commission prise par l’enseigne étant à mes yeux trop importante, à moins d’y aller rémunéré par l’éditeur en droits d’auteur : maigres de 6, 8 ou 10 % HT le plus souvent).

Quel(s) conseil(s) pourriez-vous donner aux auteurs qui se lancent actuellement dans l’aventure ?

Avoir de la ténacité, ne pas craquer lors des multiples refus d’éditeurs, bien étudier la ligne éditoriale de la maison d’édition, voir si elle a un distributeur et diffuseur, combien elle publie de livres par an (sur dilicom : peu étant le mieux). S’armer de patience pour attendre les réponses d’éditeur qui peuvent se faire attendre six mois, un an ou plus. Croire en ses écrits. N’aller vers le compte d’auteur qu’en connaissance de cause : on aura tout le travail de diffusion à faire, le plus souvent. C’est aussi le cas avec les petits éditeurs à compte d’éditeur, mais au moins on n’a pas payé pour avoir le livre…

Quels sont vos projets d’écriture actuellement ?

Aucun pour l’instant ; je souffle : je viens de mettre 28 mois à faire éditer un récit terminé fin janvier 2020, mon quatorzième livre.

J’écris de temps à autre une poésie, un petit texte en prose pour garder la main et pour connaître encore et encore les joies de l’écriture, d’ajouter au monde quelque chose qui n’y était pas.

Pour suivre Claude Colson c’est ici :

Extrait de Max ou l’art subtil de vieillir (roman 2019)

Vous savez peut-être que j’écris des textes courts : récits de vie, poésie et romans (novellas).

   « Max était préoccupé, Il s’inquiétait de voir son copain s’enfoncer de plus en plus dans la déprime. Il vivait à présent complètement seul depuis que Christiane était devenue une jeune femme qui, c’était logique, vivait sa vie.

Elle avait trouvé de petits boulots successifs, intercalés avec des périodes de chômage et s’était établie en union libre Lire la suite « Extrait de Max ou l’art subtil de vieillir (roman 2019) »

Piqûre de rappel : Max ou l’art subtil de vieillir (roman)

Eh oui, ce dixième livre et cinquième roman de mon cru est sorti en mars… déjà. Il pourrait faire partie de votre sélection de lectures de vacances car il mêle distraction et réflexion, en particulier pour celles et ceux qui approchent de la retraite ou qui connaissent des personnes confrontées au passage vers cette nouvelle étape de la vie.

C’est un roman, une fiction donc, mais la première partie est largement inspirée du vécu. Le reste, je vous laisse le découvrir. 🙂

MD en a dit : « un livre agréable à lire, qui s’apparente en partie à un roman rose mais qui n’exclut pas le ton sérieux et les références culturelles quand la situation s’y prête.
La présentation des personnages s’accompagne d’une réflexion très lucide sur la vie de retraité et le vieillissement qui s’appuie vraisemblablement sur le vécu de l’auteur.
Loin de tomber dans le pessimisme, la suite de l’histoire nous entraîne dans une succession animée et joyeuse d’événements qui mène à une issue heureuse : pour certains, une retraite s’annonçant morose et délétère peut finalement se révéler en tant que départ d’une nouvelle vie.
Bien sûr, dans la vraie vie les histoires n’ont pas toujours un tel dénouement.
Mais n’est-ce pas l’intérêt d’un roman que de présenter de belles histoires qui sont des portes vers le rêve ? »

C’est là une lecture. Chacun peut faire la sienne car un livre, une fois écrit, appartient aux lecteurs

NOUVEL EXTRAIT : …

. Le dîner prévu par Sonia fut repoussé, puis ce fut la naissance du fils, qu’ils prénommèrent Charles, la fin de l’année scolaire avec son cortège d’examens et d’obligations de jury et surveillances. Bref, tous étant passablement pris, ils convinrent qu’il aurait lieu après la rentrée et le voyage à Munich.

En compensation, pour ainsi dire, Sonia invita Michel un week-end proche de leur retour.

Il arriva, endimanché, rasé de près, avec un immense bouquet de fleurs coupées à la main.

Hé bien, qu’est-ce qu’il lui arrive, je ne reconnais plus ce vieil ours ? se dit-elle en lui ouvrant, avec Max sur ses talons.

  • Salut, vieux compère ! T’es beau comme un camion tout neuf. Tu comptes draguer ma femme ?
  • Max, dois-je une fois de plus te faire remarquer un que nous ne sommes pas mariés et deux que je ne t’appartiens pas !
  • Dois-je prendre ta première remarque pour une demande officielle ?
  • Je sais bien que les temps changent, mais c’est encore à l’homme de formuler cela, non ? J’ajoute immédiatement que je te prie de surtout ne pas le faire : j’aime bien mieux mon indépendance !
  • Tu as raison, moi non plus je ne supporterais pas d’être soi-disant attaché par une signature sur un bout de papier.
  • Bon, vous arrêtez votre cirque vous deux ! Je connais déjà le numéro par cœur. Servez-moi plutôt un truc frais, un diabolo fraise par exemple ou quelque chose du genre.
  • Tiens, c’est fini le pastis ? T’es malade ou quoi ?
  • Pas du tout, j’ai dû être à peu près sobre durant le voyage et ça m’a fait grand bien, je sens bien plus en forme, alors j’essaie de continuer un peu. Ça ne m’empêchera pas de boire un bon verre de vin au repas, Max ou même deux, pas beaucoup plus…. J’espère que t’as de quoi.

Je nous ai apporté un Pessac-Léognan 2005, année exceptionnelle en Bordelais. Il ne devrait pas te déplaire avec ce que ma compagne – n’est-ce pas , Madame, nous réserve : ses succulents pigeons aux petits pois…/

D’autres extraits figurent déjà sur ce blog (https://claudecolson.com/2019/01/ ; https://claudecolson.com/2018/10/15/10-ieme-livre-et-5-ieme-roman-bientot/) et un autre sur le site des éditions la P’tite Hélène.

Le prix public du livre papier est de 16 euros. Il vous attend. 😉

on peut le trouver ici  ,

en librairie (ISBN  978 29307 387 58)  ou en me le commandant, dédicacé ou non) à monilet@wanadoo.fr

c-à-d chez son éditeur, le commander en librairie ou m’en réclamer un exemplaire (dédicacé ou non) à monilet@wanadoo.fr

Les derniers jours- (roman, Hugues Boulet, La P’tite Hélène éditions)

 

Résumé :

Petite fille fantasque et jusque-là heureuse sur l’île tropicale de Kaos, Mathilde entame l’écriture d’un journal intime à quelques jours de son douzième anniversaire. Elle y raconte aimer sa mère, un peu son petit frère et ses deux meilleures amies qui fréquentent déjà des garçons, ainsi que cet adolescent dont elle a décidé qu’il serait le premier à l’embrasser. Elle aime même « Papa-le-Dragon », la divinité de l’île que les autochtones fêtent chaque année en érigeant des bûchers. Mais c’est surtout son père, homme doux et de peu de mots, qu’elle chérit. Lire la suite « Les derniers jours- (roman, Hugues Boulet, La P’tite Hélène éditions) »

Max ou l’art subtil de vieillir (roman)- 2019

Voili, voilou : il est paru aux éditions La p’tite Hélène !

Il a même fait sa première sortie publique samedi dernier, lors d’une signature où 5 exemplaires sont partis vers leurs lecteurs, presque tous lectrices en fait, même si je présentais mes 10 livres édités.

Lui, c’est mon cinquième roman , de quelque 150 pages : je reste fidèle au genre court qui est l’une de mes caractéristiques. C’est une fiction qui pour partie s’inspire du vécu.

2 amis de toujours arrivent à l’âge de la retraite et ont quelque difficulté à s’adapter à ce nouveau statut, qui les voit socialement dévalorisés. Finiront-ils par trouver un modus vivendi, voire une solution à ces nouveaux problèmes ? C’est à vous, lectrices et lecteurs, qui êtes- ou connaissez des personnes dans cette situation, ou la connaîtrez vraisemblablement vous-mêmes un jour, de le découvrir.

 

Des extraits figurent déjà sur ce blog (https://claudecolson.com/2019/01/ ; https://claudecolson.com/2018/10/15/10-ieme-livre-et-5-ieme-roman-bientot/) et un autre sur le site de l’éditeur.

Infos et achat : ICI

Le prix public du livre papier est de 16 euros. Il vous attend. 😉