(exercice à contrainte : 20 minutes de rédaction)
Il était vers midi en ce jour d’automne venteux ; j’étais en train de parcourir la ville en quête de la plus proche boulangerie, envoyé par ma compagne. Au carrefour de la rue de la République et de l’avenue Jules Guesde, elle se tenait là, immobile sous les bourrasques et la pluie fine qui commençait à tomber. Irrésistiblement attiré par cette immobilité étrange, j’approchai, secoué moi aussi par les intempéries. Quand je fus près d’elle, elle me prit par la main et m’emmena. Je n’avais opposé aucune résistance ; j’étais fasciné par sa beauté et la bizarrerie de son comportement. Sans dire un mot, je la suivis.
Nous traversâmes l’avenue et elle me guida dans une ruelle que je n’avais jamais remarquée dans la ville. Le passage était si étroit que la pluie oblique arrivait à peine à le pénétrer. Aussi notre parcours n’était-il pas désagréable : je sentais juste la tiédeur de sa main qui enserrait délicatement la mienne. Après quelques minutes de cet étrange voyage, elle pénétra soudain dans une maison Lire la suite « Une drôle de scène (mini-nouvelle) »