Pépère Zaubert

L’autre soir, l’écriture m’a pris. Me repris, devrais-je dire. Je repensai à mon grand-père maternel, né vers 1880 et décédé en 1962 dans le Cambrésis, région du Nord. Nous autres, ses petits-enfants, l’appelions ainsi d’après le nom de la commune où il habitait.

Un homme de peu, du peuple, pauvre , tisseur en cave sur métier Jacquard, porteur de sabots. Un travailleur qui avait les valeurs de ce milieu : honnêteté et courage. Il ne savait ni lire ni écrire. Mais, chose surprenante pour moi, il vouvoyait sa fille, ma mère, née en 1910 et qui d’ailleurs le lui rendait bien. Une coutume en usage alors, peut-être ou une chose due à ses origines flamandes, de par ses parents ?

C’était une autre époque, en cette toute fin des années 50 : pas d’eau courante, pas de télé, fort peu de voitures, pas d’hypermarchés, des coopératives, pas de tracteurs, des chevaux de trait… Lire la suite « Pépère Zaubert »

Deux livres réédités

Je vous informe que suite à la cessation d’activité des éditions Bernardiennes (B), je viens de ressortir deux de mes livres en autoėdition sur KDP amazon :

  • Saisons poétiques en train, sorti en 2014 chez l’éditeur Hugues Facorat et repris en2018 par les Bernardiennes. Il s’agit d’un recueil de poésie sur le train, surtout le RER, vu étonnamment en beauté par le miracle des mots. Un voyage en poésie des plus sensuels. Broché 14 euros, ebook 3,49
  • Chronique d’un amour fou, tout petit opuscule format A 6, relatant la fulgurance de l’amour fou d’un homme pour une femme, à l’heure du démon de midi. Texte autobiographique visant à approcher l’universel de la passion. Ce récit de 8000 mots est sorti initialement en 2019 aux éditions Bernardiennes. Broché 4 euros, ebook 2 euros. ( Il s’agit de la version courte de la première partie de mon premier livre qui comprend également des poèmes en vers libres et un journal, paru en 2009 aux éditions Chloé des Lys, toujours disponible.) : « Saisons d’une passion ».

Rendez-vous sur amazon (livres) où vous pourrez également commenter ces deux ouvrages, ce pourquoi je vous serais très reconnaissant.

Deux nouvelles éditions pour « La fin, les moyens » – thriller très court

Ce roman a eu  une vie déjà très mouvementée : édité en 2013 au Banc d’Arguin à qui je l’ai repris pour différend sur compétence, avant que les éditions ne soient liquidées, réédité en 2015 chez Take Your Chance qui ont ensuite cessé leur activité, ressorti en 2017 aux éditions Bernardiennes , qui cessent leur activité, il paraît à présent chez KDP amazon, version papier, à 9 euros, ebook 2,99 ou gratuit sur KDP select (plus promo à voir ci-dessous).

Comme l’indique le sous-titre, il traite d’un avatar du féminisme, en 1978, à ses débuts.

France. Toute fin des années 70. Leur vent de libéralisme mais aussi d’agitation socialo-politique. Lire la suite « Deux nouvelles éditions pour « La fin, les moyens » – thriller très court »

L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea

Résumé  (babelio) :

Un voyage low-cost… dans une armoire Ikea! Une aventure humaine incroyable aux quatre coins de l’Europe et dans la Libye post-Kadhafiste. Une histoire d’amour plus pétillante que le Coca-Cola, un éclat de rire à chaque page mais aussi le reflet d’une terrible réalité, le combat que mènent chaque jour les clandestins, ultimes aventuriers de notre siècle, sur le chemin des pays libres.
Il était une fois Ajatashatru Lavash Patel (à prononcer, selon les aptitudes linguales, « j’arrache ta charrue » ou « achète un chat roux »), un hindou de gris vêtu, aux oreilles forées d’anneaux et considérablement moustachu.
Profession: fakir assez escroc, grand gobeur de clous en sucre et lampeur de lames postiches. Ledit hindou débarque un jour à Roissy, direction La Mecque du kit, le Lourdes du mode d’emploi : Ikea, et ce aux fins d’y renouveler sa planche de salut et son gagne-pain en dur: un lit à clous.

L’auteur (source amazon)

Romain Puértolas est capitaine de police. Son premier roman, L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea, est resté coincé plusieurs semaines à la première place des livres les plus vendus en France et a remporté le Grand Prix Jules Verne 2014 et le prix Audiolib 2014. Publié dans une cinquantaine de pays, il a été adapté au cinéma en 2018. Romain Puértolas est l’auteur de huit romans, dont un pour la jeunesse. Avec La Police des fleurs, des arbres et des forêts et Sous le parapluie d’Adélaïde, il marque une rupture franche avec le style onirique et humoriste de ses précédents livres pour s’inscrire dans une œuvre plus littéraire.

Avis : je l’ai lu jusqu’au bout, c’est déjà in bon point, mais il ne m’a pas captivé au point d’en faire un page-turner. Au contraire ma lecture a été des plus éclatées. Je n’ai certes pas été déçu de ces revisites, assez courtes à chaque fois, j’ai souri, mais sans plus. Le livre se veut drôle et il peut l’être. C’est d’une certaine manière« rabelaisien », rocambolesque à souhait et je ne peux dire que l’on s’y ennuie.

Je me suis interrogé, demandé s’il était bien efficace de traiter marginalement l’aventure humaine des migrants au milieu de et/ ou avec la légèreté de la dérision ambiante. Grossir le trait, oui, permet de voir le problème, mais l’humour ne risque-t-il pas de le bagatelliser ?

Févri-mare

84  ième pièce poétique sur cette mare : ici https://www.atramenta.net/collections/la-mare/1578-913

FÉVRI-MARE

Me pardonneras-tu, ma mare,

D’ainsi t’avoir, un temps, négligée ?

Un si long temps, diras-tu !

L’essentiel sont les retrouvailles, en art,

Le travail-joie qui te sait gré

D’être toi car te décrire n’est pas ardu. Lire la suite « Févri-mare »

Aimer la montagne

Si je m’interroge pour apprécier d’où me vient ce goût, cette presque passion, j’essaie de rassembler des sensations diffuses, des bribes de pensées, fugaces.

Certes, j’ai toujours préféré la nature en général à la ville, l’authentique face à l ’artifice. C’est le donné, l’existant, qui s’oppose à la construction des hommes, à la limite.

La nature, s’est déjà une certaine immensité dès que l’on plonge le regard vers un paysage de campagne, de forêt et, plus encore, d’océan. L’œil va plus loin et chez moi, il s’émerveille.

Mais la montagne, hiver ou été, c’est le gigantesque, la force tranquille —  ou pas — qui nous ramène à notre propre petitesse, à une certaine dérision de notre existence. Lire la suite « Aimer la montagne »

Petites nouvelles du front littéraire

(Image par Angel Hernandez – pixabay)

Comme vous savez peut-être, cette activité est importante pour moi.

– Actuellement, j’ai une nouvelle autobiographique, un récit de voyage à Cuba en 2001, qui est en recherche d’éditeur. Elle pourrait paraître au dernier trimestre 2023.

– Une trentaine de micro-nouvelles et novelettes est également en lecture pour éventuelle acceptation, ce qui n’est pas des plus aisés, vu la désaffection du genre auprès des éditeurs et des lecteurs. Si pas de succès, il est possible que j’envisage l’auto-édition, que j’ai déjà pratiquée. Lire la suite « Petites nouvelles du front littéraire »

Mon père – Grégoire Delacourt. ( Note de lecture )

Résumé (babelio):

« Mon Père c’est, d’une certaine manière, l’éternelle histoire du père et du fils et donc du bien et du mal. Souvenons-nous d’Abraham.
Je voulais depuis longtemps écrire le mal qu’on fait à un enfant, qui oblige le père à s’interroger sur sa propre éducation. Ainsi, lorsque Édouard découvre celui qui a violenté son fils et le retrouve, a-t-il le droit de franchir les frontières de cette justice qui fait peu de cas des enfants fracassés ? Et quand on sait que le violenteur est un prêtre et que nous sommes dans la tourmente de ces effroyables affaires, dans le silence coupable de l’Église, peut-on continuer de se taire ? Pardonner à un coupable peut-il réparer sa victime ?
Mon Père est un huis clos où s’affrontent un prêtre et un père. Lire la suite « Mon père – Grégoire Delacourt. ( Note de lecture ) »

La Mare, la vie (poésie)

 

Inlassable, le bruyant ruisseau

Descend, en degrés, la cascatelle.

Ses remous, argentés cerceaux,

Se figent sitôt au plan rebelle.

 

Il pare, de son immobilité, l’assaut

Car sa masse, impavide, l’emporte

Sur l’importun, modeste vibrato,

Qu’ici fougue inconsciente porte. Lire la suite « La Mare, la vie (poésie) »

Pensées au fil de la plume, entre deux dédicaces

Auteur d’une quinzaine de livres déjà, il se demandait pour l’heure d’où venait ( pour lui ? ) l’envie d’écrire.

Était un simple désir narcissique ? À soixante-treize ans et plus de de vingt-trois ans de confrontation avec le monde de l’édition, il pensait ne plus en être là. Envie de dire le monde peut-être de dire UN monde. Il sentait obscurément que cela allait au-delà de sa personne, une sorte d’objectivation de la pensée qui la rendait éternelle en quelque sorte, inaccessible à toute vicissitude, un bloc pérenne dont il ne percevait pas l’utilité, si tant est qu’il en ait une.

Pour lui cependant, c’était une nécessité, un acte qui donnait sens à sa propre existence ; Contradiction ? Retour à soi en voulant en sortir ? Rien n’était clair et pourtant… il écrivait ces lignes. Lire la suite « Pensées au fil de la plume, entre deux dédicaces »