Autofiction (récit, poésie, journal intégralement mêlés pour raconter cette histoire).
Parution : 2009, éditions Chloé des Lys (B).
Description :
Troisième et dernier élément autonome d’une trilogie formelle, mêlant dans un même livre récit, poèmes en vers libres et journal, Toi-Nous mélange cette fois ces genres intégralement pour dire UNE histoire.
Pitch :
Une rencontre sur internet.
Une histoire d’amour. Une passion aux débuts fulgurants malgré les multiples obstacles.Puis, chez elle, l’affadissement brutal. Inexpliqué, incompréhensible pour lui, voire pour elle. Des caractères de feu. La volonté commune d’y croire encore qui les fait « repartir » 22 fois après 22 ruptures. L’impossible, l’ambiguïté, le vouloir, l’irrémédiable : vous trouverez toutes ces étapes de la passion amoureuse dans ce court opus que Claude Colson nous livre en alternant, une fois encore – mais encore différemment – trois genres littérairesLa violence des sentiments, la force des mots.
- N° ISBN : 978-2-87459-440-3
10,50 €
Extrait :
…Le jour prévu pour leur rencontre arriva enfin .Yves partit très tôt, en voiture, et fut sur place plus d’une heure avant l’arrivée du train de Mariane. Il lui téléphona régulièrement le long du trajet, puis l’attendit, très calme. Bien des questions se pressaient dans sa tête : se plairaient-ils encore une fois face à face ? Soudain, dix minutes avant l’arrivée du train, une sorte de panique l’envahit…
NOIRE
Noire ton image devant mes yeux
Noir le regard qui me sourit
Noir le cheveu, vif comme feu
Noire la vêture comme parure
Majestueuse et libre
Tu embrases mon désir
En moires noires
(première séparation):
Elle semblait impassible. L’était-elle ou se dominait-elle mieux que lui ?
Le lendemain ils déambulèrent dans la ville grise. Il avait plu.
Quelques gouttes tombaient encore. Il se força à rire en se battant avec son parapluie déglingué.
Dernier instant de grâce : la collation qu’ils prirent ensemble au café de la gare, quasiment vide. Cette fois encore il mangea un peu plus qu’elle, pour ne pas penser.
Il avait résolu d’attendre qu’elle monte dans son train. Profiter de sa présence jusqu’à la dernière seconde.
Chaque instant qui chassait le précédent avait aussi moins de goût. Quasiment plus aucun d’ailleurs.
Il l’accompagna sur le quai, hésita un peu. Quinze minutes encore. Ses yeux essayaient de dire à Mariane ce qu’il ne parvenait plus à articuler.
Il l’étreignit longuement, maladroitement, tourna vite le dos et quitta le quai précipitamment.
À sa surprise, elle, avait semblé beaucoup plus froide, acceptant assez naturellement la séparation. « On le savait. » avait-elle dit…/
Avis de lecteur(s) :
15/03/2018 :
»
Bonjour Monsieur Colson
J’ai acquis votre livre, Toi-Nous, à l’occasion du salon du livre de B..
Je viens de le terminer.
J’ai beaucoup appréciée le mélange des poèmes, des extraits du journal intime ainsi que le récit d’Yves pour la présentation du texte.
Le poème Fantasmagorie à retenu plus particulièrement mon attention.
En ce qui concerne l’histoire de fond, c’est une histoire d’amour moderne, oú la peur d’aimer ( du côté de Mariane ) est un réel problème, elle ne veut pas se consacrer à un seul homme si j’ai bien compris son état d’esprit. Elle désire seulement prendre le bon côté de chaque relation sans les aléas qui forment le couple.
Il est très facile aujourd’hui de trouver des histoires passagères, (beaucoup plus) que de vivre le véritable amour.
Les gens ne se battent plus pour sauver l’amour.
Le fait de rompre et de revenir ne résout rien, la preuve dans ce livre. « La pause » dans une histoire d’amour n’est pas la solution, le dialogue et les compromis raisonnables restent des piliers pour avancer.
Ce fut un agréable moment de lecture. »
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par Martine Platarets :
Ouf j’ai lu d’un seul trait ce matin « toi- nous » et je dois dire que j’étais triste et épuisée pour cet homme qui ne trouve pas l’amour ou qui pense le trouver et puis la cassure est dure, rude… J’ai eu la sensation que cette fois-ci c’était la bonne et bien je me suis trompée ! Tragique destin pour lui hélas ! Très heureuse de l’avoir lu et les coupures avec les merveilleux poèmes j’adore ! Bravo ! bon apm….
Un vrai régal. C’est bien la première fois que je lis tous les livres d’un auteur.
avis de Noann Lynn :
Depuis le temps que j’en entends parler sur la toile, j’avais envie de savoir ce que racontait la plume de Claude Colson. J’ai donc commandé sur chapitre son dernier opus, Toi-Nous, qui me fut livré en un peu plus d’une semaine.
J’ai lu en 48 minutes et 34 secondes ce petit livre très original (j’avoue avoir passé certains paragraphes – pour y revenir après). Le grand atout de ce recueil est sa fraicheur et sa simplicité. Il est agréable à lire, et la petite intrigue qui se joue en filigrane permet de lier le tout, et de mettre en exergue les poèmes. La diversité des styles est elle aussi plaisante. Les personnages sont peu décrits, ce qui laisse au lecteur le soin de les imaginer à sa guise. |
A contrario, ces qualités ont aussi un pendant : certains lecteurs aimeraient des personnages plus denses et plus complexes, une intrigue plus poussée. C’est un choix d’écriture, une sorte de survol en planeur d’une histoire, loin des épopées à la Cartland ou Elisabeth Georges.
Mais pour celui qui sait (encore) s’émouvoir des choses de la vie authentiques, ce livre est rafraichissant. Je dois avouer que les poèmes n’ont pas tous suscité en moi de vive émotion, mais je ne suis pas très sensible à la poésie.
On a parfois l’impression que l’auteur a trébuché avant de poster son manuscrit à la poste, puis a vite rangé le fatras de papier – le bureau de poste allait fermer – et qu’après, une fée bienveillante l’a tapoté de sa baguette magique.
J’ai aimé ce livre dans ses qualités et contre-qualités.
avis de L. F. : le virtuel et le réel en littérature
Je me suis déjà posé cette question en littérature : comment la notion de commmunication virtuelle va-elle survivre et être illustrée dans la littérature du 21ème siècle ?
Lorsque j’ai commencé « Toi et nous »,ce qui m’a surpris est que celle-ci est abordée à l’inverse de ce que j’imagine moi-même ; en fait je voudrais la comparer à d’anciens moyens de communications tels que les lettres, la machine à écrire manuelle, le poste de radio à galène ou le téléphone mais après quelques pages j’entre dans un patchwork cohérent qui décrit au contraire la violence de ce moyen sous ses aspects concrets qui gardent tout le jeu de la rencontre humaine et la force de ce qui est apporté dans la modernité justement à une époque où il est difficile d’étonner encore.
C’est donc un texte courageux écrit comme par un journaliste au jour le jour sans mettre la plume de côté par un auteur humble qui pose sur le papier quelque chose de costaud au niveau du combat psychologique qui donne envie justement de forger sa vie au moyen de cette virtualité et ne pas la subir dans la passivité.
Commande :
http://www.editionschloedeslys.be/catalogue/334-toi-nous.html
Une réflexion sur “Livre 3 : Toi-Nous(récit)- 2009”