Livre 1 (1er livre édité) : Saisons d’une passion(récit)-2002

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Autofiction (récit, poésie, journal).

Ce livre a été écrit entre 1995 et 1999 et est paru en première édition fin 2002. les éditions Chloé des Lys (B) l’ont réédité en 2009.

Résumé :

L’amour fou, vu du côté masculin, dans la relation homme-femme.

La quarantaine, il mène une vie sans histoire. Survient l’Amour fou et avec lui le goût de l’écriture, qui témoigne de ce chamboulement. Six ans d’une vue orageuse rythmée par cinq ruptures.
Le récit rend d’abord compte de la fulgurance des débuts, comme des premiers avatars.
La maturité difficile de la passion se chante, dans le bonheur et la douleur exaltés, en des fragments poétiques qui constituent le cœur de cet opus.
Un journal enfin reflète la déréliction accompagnant la fin de la liaison, jusqu’à ce que…
Une expérience individuelle et pourtant universelle »

Vous trouverez dans ce livre l’histoire d’un amour absolu, qu’un homme découvre à l’heure du démon de midi. Claude COLSON la raconte de manière originale, mêlant trois genres littéraires.

Une leçon de vie, un texte de sincérité, une plongée dans les abîmes de l’âme masculine.

  • N° ISBN : 978-2-87459-368-0

Extrait  (des 3 genres littéraires):

« ……espoir, souhaits, elle trouvait la nuance ténue. Elle était énorme. Il voulait certes communier avec elle sous les deux espèces, de la chair et de l’esprit, mais n’entendait plus renoncer au second aux seules fins d’assouvir la première.
Les amis de Florence la disaient inclassable. Bruno se familiarisait avec sa nature extraordinairement complexe. Sachant que rien ne supplanterait jamais chez elle sa première passion, une passion contrariée pour la musique, il s’efforçait seulement de lui apporter le plus qu’il pouvait, afin de lui faciliter l’existence. Il se sentait fort, prêt à la protéger, au besoin contre elle-même, le gardien du Temple. Elle s’extasia à ces dires, n’ayant jamais encore connu la passion dans la liberté…

Il l’avait rencontrée au restaurant, ne l’avait pas recherchée, sauf peut-être sous l’emprise d’une nécessité inconsciente ; leur rencontre était due à l’un de ces hasards qui font se croiser les natures et les destins les plus dissemblables. Plusieurs fois ils s’y côtoyèrent. D’abord il ne prit garde à elle, car, marié depuis plus de quinze ans et père de deux enfants, il vivait les vicissitudes d’une union qui subissait le lot trop commun sans que l’un ou l’autre en soit plus particulièrement responsable. L’amour avait cédé à l’usure, et comme il approchait de la quarantaine, il venait – une première depuis leur mariage – de s’éprendre d’une femme de leurs relations….

FEMMES

Je te regarde, femme, et le rêve commence,
Tu inclines la tête, mutine et moi grave et sérieux,
à l’orée du mystère, sans doute l’air idiot.
Un sourire se lève aux prunelles de tes yeux et j’en reste ballot.
C’est la grâce qui affleure,
irruption de piété devant les pastels de tes fards,
mise en scène de ton insondable beauté.

PASSAGE

Toi   moi
Ton amour   mon amour
Notre monde
Comme de nuages et d’ombres
Des vaisseaux de beauté

PROSE

… Je repense à l’apaisement immédiat que m’apportait le fait de t’approcher, de simplement te respirer. Cela t’amusait et te touchait. Ton amie m’a dit que tu avais été triste de cette rupture. Et pourtant tu l’as voulue. Tu souhaitais que quoiqu’il arrive nous restions amis ; jusqu’ici cela n’a pas été possible. Le veux-tu encore ?…

Nouveau rêve où cette fois tu es venue dans mes bras. Après ces centaines de jour, Petite, cela m’a réveillé. Tu me déclarais fait pour aimer, voilà le grand malheur : tu m’as rendu exigeant sur le choix de l’objet et je ne puis te remplacer ; j’arrête aussi la recherche. Je t’avais trouvée, point ! »

Avis de lecteurs :

Commentaire de François Martini, auteur :

« Claude Colson, connu comme Monilet sur les forums, est rien de moins que l’inventeur d’un genre romanesque nouveau : le roman « à la Monilet », composé d’une nouvelle, d’un recueil de poèmes et d’extraits de journal intime…
Posséder cet ovni romanesque est une bonne chose : il est extrêmement original.
C’est un roman immobile : l’aventure amoureuse est terminée au moment où débute le récit. Tout est dit dans le ton du souvenir et du regret, parfois du désespoir.  L’art de Claude Colson tient dans la justesse d’un langage précieux, dans le choix de mots exquis, dans l’exploration systématique de la détresse morale de l’amoureux abandonné.  L’ensemble est très proche de, par exemple, Les tourments du jeune Werther. Quand on sait que Claude Colson est féru de littérature allemande, ce n’est pas si surprenant. Il y a du Sturm und Drang chez cet homme-là.

Avis de Martine :

Il est plus que génial ! J’ai souffert tout le long pour cet homme en quête d’amour pour cette femme rencontrée et j’en ai même voulu à celle-ci en espérant qu’il guérisse enfin d’elle ! Les mots sont forts, je comprends à présent comment écrire un bon roman ! Les sentiments les plus profonds étaient là dans les poèmes et les lettres ! Formidable lecture ! J’attends avec impatience les deux que j’ai commandés…. Merci beaucoup pour cette merveilleuse lecture ! »
Avis de R. :

Ma lecture.

Il m’a rarement été possible d’entrer à ce point dans le coeur du ressenti masculin. Plus qu’une simple lecture, l’auteur livre l’âme d’un homme d’une manière si dépourvue de fards qu’elle en est déconcertante et remuante.
On assiste aux tumultes d’une passion vouée de toute évidence à l’échec malgré les instants de pleine communion entre ces deux Etres, Bruno et Florence. Plus que le tumulte apparent, c’est le séisme de Bruno qui se déroule sous nos yeux au point que c’en est douloureux pour le lecteur.
Je vois un homme tour à tour émerveillé, comme envahi par un sentiment mystique et entier, puis peu à peu ébranlé jusqu’aux ravages perçus dans les moindres parcelles de ce qu’il est.

Le plus émouvant pour moi, est sans doute la capacité de cet homme à se remettre en question, à se sacrifier pour la femme qu’il aime. Le sacrifice vaut la définition de l’amour lorsqu’il est à ce point si entier qu’il fait penser d’abord à l’autre avant soi-même.

Cet homme nous livre le plus intime de lui-même. Sa faiblesse, ses maladresses, sa fragilité et son intégrité en cela même. Je suis profondément respectueuse de ce cadeau parce que peu osent avec autant de franchise et de recherche d’authenticité, montrer à cru ce qu’ils sont, sans se défiler derrière un voile faussement protecteur.
Je n’ai trouvé aucune indécence, aucun faux-semblant, aucune hypocrisie de l’Etre. Il s’agit à mon sens d’un cadeau similaire à celui d’avancer dans la lumière, tel que l’on est fait, et de pivoter lentement sans un mot, en se montrant ainsi et pas autrement, sans masque ni fards d’aucune sorte. Il faut un sacré courage pour faire cela, d’autant que le regard des autres est plus souvent juge que témoin.

D’une force inouie, ce livre doit à mon sens être lu lentement, relu même. Chaque phrase, chaque mot contiennent une force et un sens bien définis. Rien n’est inutile, tout jaillit dans une puissance telle qu’on ne peut pas ne pas la voir.
J’ai pour habitude de souligner ou encadrer les passages qui m’interpellent le plus. Cette fois, la tâche est ardue.

La première partie relate l’évolution de leur relation, houleuse, puissante tant dans le meilleur que dans le pire. Mais plus que cela, j’y ai déchiffré la naissance d’un homme, son éveil absolu, sa découverte de la Femme et cette capacité d’apprendre l’amour autrement que dans la banalité et les habitudes assassines. Cette naissance profondément émouvante me fait presque regretter que tous les hommes ne la connaissent pas, l’écartent par ignorance ou indifférence ou je ne sais quelle raison. Je me suis dit qu’il fallait sans doute passer par ce ras de marée pour comprendre et ne plus jamais passer à côté de l’essentiel, savoir le reconnaître. Pour grandir, en somme.

Le résumé de la description de cet homme pourrait être celui-là
Citation:
« Il n’était pas beau, mais il aimait par dessus tout la sincérité »

De toute évidence, c’est ainsi que j’ai abordé ce livre, depuis le premier mot jusqu’au dernier, et au-delà.

Citation:
« Il avait compris que le meilleur moyen de la perdre était de vouloir la garder »

J’ai choisi cette phrase pour démontrer la lucidité de cet homme. La preuve de son cheminement de pensée, sans concession, sans fuite ni désertion devant la réalité. Une telle clairvoyance me sidère. C’est remarquable. Il atteint la vérité, plus que cela, il l’accepte, plus que cela il la comprend et la fait sienne, et la fait nôtre. Le secret de l’amour réuni dans cette phrase. La définition même de l’amour pour l’autre et non pas pour soi, jusqu’au renoncement.


La deuxième partie, composée de poésies dédiées à tout ce temps d’éblouissance et de ténèbres, malgré la différence de forme conserve la force du fond. L’utilisation de mots parfaitement choisis nécessite la même attention pour ne pas perdre une once de la sincérité qui s’en dégage. D’une finesse et d’une délicatesse à vriller le coeur.

Citation:
« ECLAIR

Lever les yeux
Vers l’oiseau de feu
Et aussitôt
Interdit
Replonger dans aujourd’hui »


La troisième partie est un journal intime, avec ce que cela implique comme aveux. La partie la plus solitaire, ce désert dans la douleur et le passage en boucle des incompréhensions comme pour en faire surgir la lumière qui ne vient pas, qui ne viendra jamais. La volonté de se relever, malgré l’obsession lancinante, les médicaments pour tenir. On a envie d’aimer cet homme et de le faire encore renaître pour qu’il comprenne que la vie ne s’arrête pas là. Un gouffre insondable dans la détresse humaine.

Citation:
« En moi la fracture est définitive ; l’esprit a un moment failli franchir ses limites. Restent la vie insipide, l’attente incrédule et vaine d’une autre qui pourrait prendre ta place : quel gageure !
…/…
Un amour fou, absolu, met très longtemps à mourir, il faut lui maintenir longuement la tête sous l’eau. »


Une écriture belle et douloureuse, les mots de la vérité telle que prise de plein fouet en chaque seconde.
J’aurais aimé simplement que le talent de l’auteur puisse naître autement que par ce voyage au bout de l’enfer.

Commande :

13,50 euros port inclus (prix public 19,30)

http://www.editionschloedeslys.be/catalogue/186-saisons-d-une-passion.html

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