Sous-titre : voyages au fil de la vie, poèmes et réflexions
Sortie : décembre 2014, réédité 2018
« Saisons poétiques en train« (voyages au fil de la vie), rédigées 7 ans durant, 80 poèmes, vingt textes courts en prose, ordonnés en voyages d’automne, d’hiver, de printemps, d’été et « fin de partie,derniers voyages en train » sont aussi disponibles chez l’éditeur Bernardiennes.
À 12,50 euros .(21X15, 156 pages). ISBN 978-2-930738-75-8
Je suis venu à l’écriture par la poésie il y a près de 20 ans et ce 8 e livre est mon premier « vrai » recueil de poésies, un retour aux sources.
La quatrième de couverture :
PRESENTATION
Tortillard ou train de luxe, ce véhicule est un lieu où se déroulent des vies, nos vies…
Bien au-delà de nos destinations, il nous emporte au cœur de notre imaginaire.
Ces poèmes et réflexions de voyage feront route avec vous au travers des saisons. Vous trouverez dans chaque intermède poétique de l’humour, des leçons de vie et autres surprises.
Laissez-vous en–train-er par l’auteur, osez ce pas et vous vivrez ces voyages emportés par une écriture sensuelle, fluide et sincère, ainsi que par la force des mots.
Savourez lentement ces poésies riches des émotions que vous aussi avez éprouvées.
Un livre où la nature est particulièrement présente, dans toute sa beauté.
Claude COLSON, alias Jean Claude Collau, est né en 1949 dans le Hainaut-Cambrésis ( France, département du Nord).
Ses thèmes favoris : en poésie, la nature, l’humain, l’amour dans sa forme exacerbée qu’est la passion, avec un souci de recherche de beauté, comme adéquation entre le fond et la forme.
Inspiration plus diverse dans ses romans courts, sentimentaux, historique, para-policiers…
Il a publié chez Associations bernardiennes « La fin, les moyens », « La petite boutique des sentiments » et « Aimez-vous la danse ? »
Premier poèmes (voyages d’automne)
ET OMNIA VANITAS
7 h 10, c’est la nuit du matin
D’un novembre sans fin.
Dans la ville endormie, le froid, comme moyen.
Il marche.
Il doit prendre le train
Et pourrait dire « son » train.
Il n’entend que ses pas
Ou l’auto qui va là.
Il vit.
Peu de chose à admirer,
L’ombre dense tout a phagocyté.
Le sac pèse à l’épaule,
Il en change ; c’est drôle
Comme il l’a fait d’instinct,
Un geste parmi d’autres, le train-train.
Il pense.
Dessus la rue, les guirlandes éteintes d’un Noël prochain.
Et la vie le traverse et s’en va,
Un peu plus chaque instant, au funeste compas
De ses jambes qui martèlent le bitume,
Gigantesque cadran, carrefour béant de toutes nos solitudes
Autres extraits :
(Voyages de printemps)
19 HEURES
Juste avant le soir, au printemps,
Train alenti,
Regard alentour,
Presque alangui.
Et la lumière pare maisons, toits, buissons, feuillées
De vives, osées, couleurs d’été.
Soudain tout change…
Deux allées sombres,
Voie encaissée,
Et le voyage vert foncé
Poursuit son cours dans l’ombre.
Un rai têtu s’infiltre dans la voiture,
Danse, alternant, et borde tout objet
D’un lourd éclat doré.
Il est presque tard.
La lumière orangée a mis son peignoir.
(dans Voyages d’été )
UN VOYAGE
Treize heures.
On roule depuis une heure et demie. Le TGV traverse au grand ralenti une gare importante. J’ignore totalement où je suis, je n’ai pas eu la curiosité de m’intéresser par avance au parcours. Vaguement curieux, pour tuer le temps, je guette les panneaux indicateurs. Ah ! Enfin en voilà un : P…Un choc ! Le passé resurgit. Gare de P… Quatre ans et demi déjà. Je n’y étais pas revenu depuis.
On ne remonte pas le temps si ce n’est en rêve, et encore ! Le train a maintenant oublié P… Moi, j’ai été un instant rattrapé par le passé. Brièvement.
Le trajet est très long, impression de monotonie.
Petit assoupissement postprandial.
Elles resteront menaces car – déjà plus loin – le convoi a retrouvé un soleil plus pâle par endroits. La lumière faiblit. Le TGV est entré en saison.
Une heure plus tard. C’est effectivement, à présent, la grisaille et la pluie. Elle vient frapper la vitre comme du grésil et cela m’a tiré ma lecture. C’est sans doute local car revoici un ciel tout bleu et ensoleillé. Pourtant, dessous, la nature est restée en automne.
Les façades blanches de maisons serrées là-bas sur la hauteur ont comme un air breton.Quatre heures que je suis dans ce train lancé à vive allure : la France est vaste.
Les gens, pourtant très proches, ne se parlent pas ou, s’ils se connaissent, très peu. Les heures s’entassent, nombre de passagers s’assoupissent. Je « fatigue» moi aussi et laisse
errer mes yeux : des collinesroussissant, quelques ifs ou cyprès – je ne sais – puis, plus loin, soudain sur un éperon une croix austère contre le ciel sombre engendre le frisson. Bientôt les douces arcades d’un pont enjambent une rivière. Presque à l’horizon quelques maisons forment le collier d’un clocher : le spectacle est infini.Seize heures : soleil aveuglant. En une demi-journée j’aurai traversé les régions, les climats et presque les saisons. ! Merveille de la technique et également… cadeau de mon agenda.
Tous droits réservés,
disponible auprès de l’auteur (12,50 plus participation au port 1,50 pour la France métropolitaine, dédicacé selon convenance)
ou achat papier amazon
auprès de l’éditeur :Bernardiennes
Dernier commentaire reçu, à l’occasion de la réédition (sur FB) : Marie-Christine Ferrere J’en recommande la lecture, en train ou ailleurs. Ces poèmes rythment bien le quotidien de nos voyages ferroviaires, de nos voyages intérieurs par la même occasion, au gré des saisons, des humeurs, des rencontres éphémères, à la fois seuls et ensemble (je parodie !) dans ces traversées de paysages ruraux, urbains, péri-urbains… banals ou ponctués parfois d’imprévus. Novembre 2018
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