Les deux moi

Je suis en dédicaces et je regarde la couverture de mon dernier livre, sorti il y a trois semaines.

Une photographie de moi me fait face, moi à seize ans. Nous nous observons.

Je viens d’en avoir soixante-treize ; je me reconnais. Je revois les complexes de cet adolescent qui fixe l’objectif, mal assuré : je n’ai jamais aimé que l’on me photographie.

Cinquante-sept années séparent les deux moments et pourtant…

Il est là avec deux amis, un Français et un Allemand, tous trois sur un vélo à l’arrêt, pied à terre. Deux vélos de femme et un d’homme.

Le cliché a été pris au bord de la route, devant chez moi. Il est bien sûr en noir et blanc. 1965… Lire la suite « Les deux moi »

Mon « combat » pour l’édition

édition de livres (225x225)

Vous avez dit édition ? Venu à l’écriture il y a 20 ans (ça passe bien vite 🙂 ), j’ai tenté de faire éditer mes productions dès 1999 (16 ans).

Deux éditions à compte d’auteur en 2002 et 2006.

Première édition à compte d’éditeur en 2007.

Environ 380 envois de manuscrits (pour une dizaine de livres), 17 acceptations à compte d’éditeur, des petits éditeurs indépendants.

Aujourd’hui la situation pour mes livres édités, en passe de l’être ou en recherche, est celle-ci :

– Chloé des Lys (B) : 3 livres (papier)
– Clément : 1 livre (numérique, papier à la demande)
– La Rémanence : 1 livre (papier et numérique)
– Hélène Jacob : 1 livre (numérique, papier à la demande)
– Hugues Facorat : 1 livre (papier)

– à paraître : Langlois Cécile : 1 livre (papier et numérique)
– en recherche d’éditeur pour réédition : 1 livre

Un déjà long parcours vers l’édition… 😉 avec un livre édité, puis réédité car l’éditeur avait fait faillite ainsi qu’une édition stoppée par moi pour insatisfaction totale (rupture de contrat).

La diffusion des « petits auteurs »

ecrire

J’entends par ce dernier terme la cohorte des auteurs anonymes, de grand ou de moindre talent, atteints par le virus de l’écriture et qui n’ont pas eu jusque là l’heur de percer dans les médias de notre société avant tout commerciale, dans le cadre d’un commerce lui-même en crise aujourd’hui, et ce au sein d’un secteur pas mieux loti : l’édition.

Ces jours-ci, à l’occasion du salon du livre de Paris, ont éclos des articles et manifestations attirant l’attention sur la grande difficulté de la condition d’auteur. Étaient d’abord visés les auteurs « institutionnels », peu ou prou reconnus.

Que dire des quasi anonymes ?

S’ils arrivent à trouver un petit éditeur, ­ ce qui n’est déjà pas une mince affaire quand ils souhaitent être édités à compte d’éditeur et ne pas investir leurs deniers dans la production de leurs livres, ­ celui-ci n’a guère les moyens de se payer une diffusion vraiment efficace et ne peut concurrencer les gros diffuseurs auprès des libraires. Lire la suite « La diffusion des « petits auteurs » »