Mi-septembre à la mare (poésie)

90 ième pièce poétique de ma collection « La mare »

 

Mare à nouveau par moi bien négligée

Tu es, ce jour, enfin en joie retrouvée.

Ta verte livrée un peu feuilles-jonchée

Leurre canes et canetons affamés.

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Ils criaillent, en quête de pitance,

Tournent, virent, comme sied à leur engeance.

À l’autre rive, toute proche, en déshérence le ponton

Démonté dresse encore ses piliers d’abandon.

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Naguère, jeunes mariés aimaient s’y faire photographier,

Dominant le plan, tout ceints de frondaisons.

Leurs silhouettes enlacées, virtuelles

Hantent ce lieu mémoriel

Pour m’adresser mine de salut fraternel.

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Voyez comme les amoureux de la place se lancent en confiance

D’invisibles signes de connivence.

Le soleil incendiaire des derniers jours a fui

Et c’est fraîcheur, plaisir, bonheur.

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On se plaît à ici jouir de la vie,

Retrouver la paix, l’équanimité, l’envie !

Les oubliés du dimanche – Valérie Perrin

Les oubliés du dimanche

Après le livre « Trois », qui m’avait enthousiasmé, j’ai poursuivi la découverte de l’auteure Valérie Perrin, avec ce livre. Je dois avouer que pour de très diverses raisons, je l’ai très mal lu, c’est à dire de manière très hachée, avec de longues pauses.

L’histoire étant assez compliquée, avec de nombreux personnages mêlant plusieurs familles et plusieurs plans temporels, je n’ai pas toujours tout suivi. Je bats ma coulpe : cette histoire aurait mérité de ma part une attention plus soutenue,

Ce que je peux dire, c’est que je n’ai pas abandonné cette «  lecture en mauvais mode » et que j’ai fini le livre sur les chapeaux de roues, dans la hâte de voir comment les derniers fils de l’instigue allaient se nouer.

J’ai terminé avec passion, dévorant les pages au point que je vais poursuivre ma découverte avec un autre livre de l’auteure : « Changer l’eau des fleurs »,

De grâce, si vous lisez « Les oubliés du dimanche », concentrez-vous mieux que moi et accordez à cet opus l’attention qu’il mérite.

Impressions de la mare en canicule (poésie)

La taie grise sur tes eaux

Aperçue l’autre jour

N’a pas gagné la mienne rive,

S’est cependant étendue sur le plan.

 

Ce sont pollens que vent apporte (;)

Et ils te teignent ; t’es comme morte.

Mais la vie en canetons se réfugie

Qui trouent le voile, en nage lente.

 

Pour deux dans l’eau, courageux,

Ce sont quatorze sur la berge

Qui, immobiles, contemplent les deux frères,

Accablés par chaleur déjà forte.

 

Dans l’enclos, tout près,

Enfants admirent chèvres et boucs

Et moi, au banc ombragé,

Je médite la tranquillité

D’un lieu privilégié

Qui, un jour, croisa ma route.

La Mare, toujours en poésie

88 ième pièce de ma collection « La Mare »

Mare en juillet délaissée

Une nécessité de marcher,

En douleur, modérée,

M’a cette fois éloigné de toi

Pour me conduire au lac de joie

Qui autrefois, un peu, m’inspira.

 

 

Bien plus vaste, énorme en regard de toi,

Il ne fait malgré tout plus le poids.

Ses eaux couvertes de pollens

M’évoquent celles que j’aime

Et que, même resserrées,

D’un regard immobile on peut embrasser.

 

Comme la tienne, toutefois,

Sa paix me fait émoi.

Comme avec toi, face à lui je médite

Cette sérénité qui tout à coup m’habite.

 

Là, c’est un héron qui rase les eaux ;

Deux cygnes blancs nagent tranquilles, en écho.

Sur un îlot des canards s’ébrouent,

Me rappellent ton île au gazon doux.

 

Tout près de lui pourtant,

Je lui suis infidèle, à mon corps défendant,

Car c’est encore à toi que je pense ;

Toi qui viens ici rompre mon silence.

 

 

Deux impressions de lecture

Deux impressions de lecture

Cher Monsieur L’éditeur – Laurent Tournesac

Résumé (Babélio) :

Pourquoi envoyer son manuscrit à des éditeurs lorsqu’on connaît les innombrables bévues que ceux-ci ont commises dans l’histoire littéraire ?
Lolita de Vladimir Nabokov : 6 refus, Harry Potter de J. K. Rowling : 12 refus, Murphy de Samuel Beckett : 42 refus, L’Affaire Jane Eyre de Jasper Fforde : 76 refus, Le Boogie des rêves perdus de James Lee Burke : 111 refus… Et que dire des échecs essuyés par Marcel Proust, Julien Gracq, George Orwell, Giuseppe Tomasi di Lampedusa, Jack Kerouac, John Kennedy Toole, Andreï Makine, Amélie Nothomb et tant d’autres ? L’expéditeur de cette lettre révèle à un éditeur, rencontré lors d’une soirée, pourquoi il n’enverra jamais ses manuscrits aux gens de sa profession. Il n’a aucune confiance en leur jugement !
Il rappelle dans ces pages combien l’histoire littéraire, parsemée d’embûches, recense de chefs-d’œuvre rejetés avant que la chance, le hasard ou la persévérance les sortent in extremis de l’ombre à laquelle ils semblaient condamnés.
Au-delà des anecdotes, ce correspondant tente de cerner les raisons de ces surprenantes méprises, les limites du métier d’éditeur, ses écueils… Au terme de sa réflexion, changera-t-il d’avis, fera-t-il lire ses textes malgré tout ? Ce qui est certain, c’est que cette lettre ouverte consolera tous ceux dont les tiroirs recèlent des manuscrits refusés. Peut-être est-il temps de les ressortir, de s’armer de patience, de détermination et de se battre pour eux ?

Ma lecture :

Je vois trois autres avis su amazon, positifs

Bien que concernė par le thème (lettres de refus), j’ai lu ce livre sans plaisir. La langue est parfaite, admirable même. Pour moi, le livre se présente surtout comme un étude de cas très documentée, presque scientifique. Ce côté que j’ai ressenti comme « catalogue » ne m’a pas du tout emporté. J’ai eu de plus le sentiment que la rigueur des démonstrations se voulant implacables se faisait sur un ton un peu « bel esprit », qui m’a également déplu. Mais c’est d’une belle écriture.

Trois- Valérie Perrin

Résumé (Babelio) : « Je m’appelle Virginie. Aujourd’hui, de Nina, Adrien et Etienne, seul Adrien me parle encore.
Nina me méprise. Quant à Etienne, c’est moi qui ne veux plus de lui. Pourtant, ils me fascinent depuis l’enfance. Je ne me suis jamais attachée qu’à ces trois-là. »
1986. Adrien, Etienne et Nina se rencontrent en CM2. Très vite, ils deviennent fusionnels et une promesse les unit : quitter leur province pour vivre à Paris et ne jamais se séparer.
2017. Une voiture est découverte au fond d’un lac dans le hameau où ils ont grandi. Virginie, journaliste au passé énigmatique, couvre l’événement. Peu à peu, elle dévoile les liens extraordinaires qui unissent ces trois amis d’enfance. Que sont-ils devenus ? Quel rapport entre cette épave et leur histoire d’amitié ?
Valérie Perrin a ce don de saisir la profondeur insoupçonnée des choses de la vie. Au fil d’une intrigue poignante et implacable, elle nous plonge au cœur de l’adolescence, du temps qui passe et nous sépare.

Ma lecture :

Moi qui ne lis quasiment jamais de « pavés », j’ai osé entamer la lecture de ces 765 pages et alors, là, j’ai été complètement séduit et j’ai foncé, foncé vers la fin, tant je voulais connaître l’issue . Je décerne un immense bravo à l’auteure car je pense que je n’avais pas eu un tel coup de cœur depuis « Réparer les vivants » de Maylis de Kérangal. Vers le milieu de l’ouvrage apparaît un personnage dont pendant près de deux cents pages je n’ai su déterminer qui c’était. Pour moi, un superbe livre J’ai déjà deux autres livres d’elle dans ma PAL.

Pépère Zaubert

L’autre soir, l’écriture m’a pris. Me repris, devrais-je dire. Je repensai à mon grand-père maternel, né vers 1880 et décédé en 1962 dans le Cambrésis, région du Nord. Nous autres, ses petits-enfants, l’appelions ainsi d’après le nom de la commune où il habitait.

Un homme de peu, du peuple, pauvre , tisseur en cave sur métier Jacquard, porteur de sabots. Un travailleur qui avait les valeurs de ce milieu : honnêteté et courage. Il ne savait ni lire ni écrire. Mais, chose surprenante pour moi, il vouvoyait sa fille, ma mère, née en 1910 et qui d’ailleurs le lui rendait bien. Une coutume en usage alors, peut-être ou une chose due à ses origines flamandes, de par ses parents ?

C’était une autre époque, en cette toute fin des années 50 : pas d’eau courante, pas de télé, fort peu de voitures, pas d’hypermarchés, des coopératives, pas de tracteurs, des chevaux de trait… Lire la suite « Pépère Zaubert »

Deux livres réédités

Je vous informe que suite à la cessation d’activité des éditions Bernardiennes (B), je viens de ressortir deux de mes livres en autoėdition sur KDP amazon :

  • Saisons poétiques en train, sorti en 2014 chez l’éditeur Hugues Facorat et repris en2018 par les Bernardiennes. Il s’agit d’un recueil de poésie sur le train, surtout le RER, vu étonnamment en beauté par le miracle des mots. Un voyage en poésie des plus sensuels. Broché 14 euros, ebook 3,49
  • Chronique d’un amour fou, tout petit opuscule format A 6, relatant la fulgurance de l’amour fou d’un homme pour une femme, à l’heure du démon de midi. Texte autobiographique visant à approcher l’universel de la passion. Ce récit de 8000 mots est sorti initialement en 2019 aux éditions Bernardiennes. Broché 4 euros, ebook 2 euros. ( Il s’agit de la version courte de la première partie de mon premier livre qui comprend également des poèmes en vers libres et un journal, paru en 2009 aux éditions Chloé des Lys, toujours disponible.) : « Saisons d’une passion ».

Rendez-vous sur amazon (livres) où vous pourrez également commenter ces deux ouvrages, ce pourquoi je vous serais très reconnaissant.

Deux nouvelles éditions pour « La fin, les moyens » – thriller très court

Ce roman a eu  une vie déjà très mouvementée : édité en 2013 au Banc d’Arguin à qui je l’ai repris pour différend sur compétence, avant que les éditions ne soient liquidées, réédité en 2015 chez Take Your Chance qui ont ensuite cessé leur activité, ressorti en 2017 aux éditions Bernardiennes , qui cessent leur activité, il paraît à présent chez KDP amazon, version papier, à 9 euros, ebook 2,99 ou gratuit sur KDP select (plus promo à voir ci-dessous).

Comme l’indique le sous-titre, il traite d’un avatar du féminisme, en 1978, à ses débuts.

France. Toute fin des années 70. Leur vent de libéralisme mais aussi d’agitation socialo-politique. Lire la suite « Deux nouvelles éditions pour « La fin, les moyens » – thriller très court »

L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea

Résumé  (babelio) :

Un voyage low-cost… dans une armoire Ikea! Une aventure humaine incroyable aux quatre coins de l’Europe et dans la Libye post-Kadhafiste. Une histoire d’amour plus pétillante que le Coca-Cola, un éclat de rire à chaque page mais aussi le reflet d’une terrible réalité, le combat que mènent chaque jour les clandestins, ultimes aventuriers de notre siècle, sur le chemin des pays libres.
Il était une fois Ajatashatru Lavash Patel (à prononcer, selon les aptitudes linguales, « j’arrache ta charrue » ou « achète un chat roux »), un hindou de gris vêtu, aux oreilles forées d’anneaux et considérablement moustachu.
Profession: fakir assez escroc, grand gobeur de clous en sucre et lampeur de lames postiches. Ledit hindou débarque un jour à Roissy, direction La Mecque du kit, le Lourdes du mode d’emploi : Ikea, et ce aux fins d’y renouveler sa planche de salut et son gagne-pain en dur: un lit à clous.

L’auteur (source amazon)

Romain Puértolas est capitaine de police. Son premier roman, L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea, est resté coincé plusieurs semaines à la première place des livres les plus vendus en France et a remporté le Grand Prix Jules Verne 2014 et le prix Audiolib 2014. Publié dans une cinquantaine de pays, il a été adapté au cinéma en 2018. Romain Puértolas est l’auteur de huit romans, dont un pour la jeunesse. Avec La Police des fleurs, des arbres et des forêts et Sous le parapluie d’Adélaïde, il marque une rupture franche avec le style onirique et humoriste de ses précédents livres pour s’inscrire dans une œuvre plus littéraire.

Avis : je l’ai lu jusqu’au bout, c’est déjà in bon point, mais il ne m’a pas captivé au point d’en faire un page-turner. Au contraire ma lecture a été des plus éclatées. Je n’ai certes pas été déçu de ces revisites, assez courtes à chaque fois, j’ai souri, mais sans plus. Le livre se veut drôle et il peut l’être. C’est d’une certaine manière« rabelaisien », rocambolesque à souhait et je ne peux dire que l’on s’y ennuie.

Je me suis interrogé, demandé s’il était bien efficace de traiter marginalement l’aventure humaine des migrants au milieu de et/ ou avec la légèreté de la dérision ambiante. Grossir le trait, oui, permet de voir le problème, mais l’humour ne risque-t-il pas de le bagatelliser ?

Févri-mare

84  ième pièce poétique sur cette mare : ici https://www.atramenta.net/collections/la-mare/1578-913

FÉVRI-MARE

Me pardonneras-tu, ma mare,

D’ainsi t’avoir, un temps, négligée ?

Un si long temps, diras-tu !

L’essentiel sont les retrouvailles, en art,

Le travail-joie qui te sait gré

D’être toi car te décrire n’est pas ardu. Lire la suite « Févri-mare »