Être jeune, être ch’ti dans la France des années 50 et 60

Bonjour à tous,

Il m’arrive aujourd’hui une bonne nouvelle. Mon quatorzième livre est sur le point de paraître. Il s’intitule « Être jeune, être ch’ti dans les années 50-60 ».

C‘est un récit que je dis « autobiosociologique » où je reviens en détails sur le mode de vie provincial de la France de ces années-là : un témoignage où certains se retrouveront ou découvriront les conditions d’existence de leurs parents, voire grands-parents. Des retrouvailles, en somme, ou une découverte, pour les plus jeunes, un récit riche d’enseignements.

J’y décris la France profonde des années de l’après seconde guerre mondiale jusqu’en 1970. Cette période a mené naturellement à celle que nous vivons aujourd’hui : elle est pourtant tellement différente ! Lire la suite « Être jeune, être ch’ti dans la France des années 50 et 60 »

La tête de l’emploi -David Foenkinos (notule de lecture)

Le livre

(Babelio) À 50 ans, Bernard est persuadé que sa bonne petite vie tranquille se déroulera ainsi jusqu’à la fin de ses jours. C’est sans compter sa femme, qui décide d’un coup de divorcer, et la crise, qui lui fait perdre son emploi. Sans logement, sans argent, incapable d’avouer son chômage à sa famille, il n’a d’autre alternative que de retourner vivre dans sa chambre d’adolescent, chez ses parents. Ceux-ci ne semblent pas réjouis de recueillir leur unique rejeton, qui trouble leur vieillesse paisible. Jusqu’à ce que Bernard rencontre la fille d’un quincaillier, aussi perdue que lui…
Comment trouver sa place dans un monde en crise, quand on n’est ni très jeune, ni très beau, quand, finalement, on ne désire que le bonheur ? Un destin d’aujourd’hui, une histoire drôle et mélancolique.
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Quand la tarte se fait madeleine…

Quand la tarte se fait madeleine, la tarte au libouli.

Après une visite de quelques jours – énormément appréciée, comme toujours – aux confins de mon Cambrésis natal, une région qui reste mon pays de cœur dont je me suis « éxilé » il ya près de 35 ans, quelques idées me furent remises en tête.

Il m’a été impossible de trouver sur place la fameuse tarte au libouli ( lait bouilli) que je dégustais dans mes enfance et jeunesse. C’est certes une spécialité de la région Nord, mais apparemment plus du Pas-de-Calais et du Boulonnais en particulier. (L’autre grande variété de mon enfance là-bas était la tarte au sucre, tartochuc, et la tarte aux pruneaux, tartaprones.) Lire la suite « Quand la tarte se fait madeleine… »

Extraits de L’acte d’Elsa, nouvelle éditée

Elle est parue fin juillet dernier aux éditions Lamiroy (B)

(4 euros en version papier, 2 en numérique)  https://lamiroy.net/products/l-acte-d-elsa-196

(voir sur ce blog page et article déjà dédiés à ce livre)

Extrait 1

(début)

C’est l’après-midi. Par la fenêtre, elle admire sur la droite le magnifique paysage de montagne qui comme chaque jour s’offre à elle; une vallée riante inondée de soleil. On est en juillet, le spectacle est de toute beauté ; une petite brise agite l’herbe rase, grillée par le soleil. L’air tremble et déforme légèrement la vision. On n’entend que le chant des criquets qui sautent de touffe en touffe. Elsa s’attarde un instant à contempler cette paix, mais plus loin les cumulus jettent leur ombre au sol, délimitant le contraste …/ Lire la suite « Extraits de L’acte d’Elsa, nouvelle éditée »

Dessein d’une courbe

Un parcours finalement pas si mal. 😉 Bravo à Élisa Tixen !

N’oubliez pas de lire l’article original : il y a d’autres schémas très intéressants !

Valérie TERRIEN

Qu’est-ce qu’une courbe, sinon la partie la plus belle et la plus dynamique d’un cercle, un croissant de lune, le galbe d’un corps ou celui d’une montagne, un virage inattendu, un arc de cathédrale ou de ciel.

Partant du principe qu’un petit dessin vaut mieux qu’un long discours, nos penseurs s’en sont emparés pour décoder nos mystères, comme la courbe du deuil ou celle de la conduite de projet, si courante dans les entreprises. Oui, oui, il y a des moments et des endroits où l’on courbe beaucoup, surtout le dos…

Cette semaine, après ma frénésie ménagère, j’ai bouclé la première version de mon manuscrit.
Vous ne m’avez pas vue sauter partout, je vous laisse imaginer, c’est mieux.

C’est toujours la partie la plus difficile pour moi. Cracher mes mots sur la page et savoir qu’il n’y a pas grand-chose de propre dans ce que j’écris. Les mots sont moches…

Voir l’article original 167 mots de plus

Lettre vers le futur

Exercice d’écriture

Thème : vous avez vingt ans et, la tête pleine de rêves, vous écrivez une lettre à celle que vous serez devenue à soixante ans.

(temps imparti 30 minutes ; j’ai dépassé de 2) – image pixabay : mohamed_hassan

Bonjour, Élodie,

J’entreprends aujourd’hui une démarche peu banale : je vais t’écrire une lettre que j’adresserai poste restante au bureau central de Paris, sixième. Tu devras aller l’y prendre, une fois que tu auras atteint tes soixante ans.

Tu seras sans doute surprise car, en fait, c’est toi-même qui te l’envoies, un toi-même ancien, âgé de vint ans, à savoir : moi ! Nous serons sûrement très différentes l’une de l’autre et tu pourras comparer ton chemin de vie à celui que j’imagine pour toi. Lire la suite « Lettre vers le futur »

La mare un peu changée (poésie)

Une production de septembre dernier ; l’une des 71 pièces poétiques de ma collection « La mare » : ICI

La mare me regarde d’un œil voilé,

Recouverte ce matin d’une taie satinée.

Imperceptiblement, le voile avance,

S’approche de moi en une très lente danse ;

————————————— Lire la suite « La mare un peu changée (poésie) »

Au printemps des monstres- Philippe Jaenada

Le livre : (par l’auteur)

« Ce n’est pas de la tarte à résumer, cette histoire. Il faut procéder calmement. C’est une histoire vraie, comme on dit. Un garçon de onze ans est enlevé à Paris un soir du printemps 1964. Luc Taron. (Si vous préférez la découvrir dans le livre, l’histoire, ne lisez pas la suite : stop !) On retrouve son corps le lendemain dans une forêt de banlieue. Il a été assassiné sans raison apparente. Pendant plus d’un mois, un enragé inonde les médias et la police de lettres de revendication démentes, signées « L’Étrangleur » ; il adresse même aux parents de l’enfant, horrifiés, des mots ignobles, diaboliques, cruels. Il est enfin arrêté. C’est un jeune homme banal, un infirmier. Il avoue le meurtre, il est incarcéré et mis à l’écart de la société pour le reste de sa vie. Fin de l’histoire. Mais bien sûr, si c’était aussi simple, je n’aurais pas passé quatre ans à écrire ce gros machin (je ne suis pas fou). Lire la suite « Au printemps des monstres- Philippe Jaenada »

De la difficulté d’être édité ( à compte d’éditeur)

(image Schäferle, de Pixabay)

Eh oui, c’est plutôt la quadrature du cercle, même lorsque l’on a déjà été édité après acceptation d’un comité de lecture. Dans mon cas, ce sont de petites maisons d’édition : Chloé des Lys, Clément, La Rémanence, Hélène Jacob, LC, Take your Chance, Lamiroy, La p’tite Hélène, Bernardiennes. Je passe sur les escrocs, les rigolos ou les incompétents.

J’ai donc à ce jour treize livres édités et depuis 22 mois, je tente de faire éditer un quatorzième. Je n’envoie pas le manuscrit à l’aveugle, ayant des contacts avec le monde de l’édition depuis 1999 et une petite expérience.

Ce livre me plaît beaucoup car c’est un récit autobiographique, certes, mais surtout documentaire et sociologique sur la vie dans une province française ( ici le Nord-Pas de Calais) dans les années 1950 et 60 (avec de rares incursions jusqu’au tout début des années 70). Il apporterait des informations intéressantes aux générations ultérieures ( à la postérité, comme m’a dit un éditeur enthousiaste). Lire la suite « De la difficulté d’être édité ( à compte d’éditeur) »

Mare en novembre, à la vêprée

 

(Texte de 2014)

En cette fin de journée, je descends à la mare, sans projet. Dans une heure trente, il fera nuit. Et soudain, il faut écrire. Heureusement j’ai toujours sur moi le nécessaire.

Il est là, en majesté, l’automne.

La surface est presque entièrement couverte d’un tapis de feuilles dorées, tout comme le surplomb du petit belvédère en bois vermoulu, dont des barrières interdisent l’accès. Doucement, il agonise.

Tranquilles, les colverts nagent lentement. L’un d’eux fait le poirier, en quête de nourriture pendant que d’autres mâles promènent la superbe de leur tête aux reflets irisés.

Des corbeaux croassent, tandis que retentissent dans le lointain les détonations-menaces de chasseurs.

Plus de soleil, à cette heure : lever les yeux, voir la merveille de cette féerie de jaunes et teintes ambrées. Bonheur.

Le jour décline et l’eau, peu profonde, est sombre. Entourée de toute cette magnificence, elle a des reflets roux, rétroéclairée par les feuillages immergés qui tapissent son lit.

Dommage qu’à ce moment je sois seul en ce lieu pour admirer tant de beauté.