Comme un changement (poésie)

IMAG0006

 

L’automne, à sa lisière,

Rampe vers nous, tel une prière.

Avec ses dehors précautionneux

On le discerne encore bien peu.

————————————————

Aux clôtures des champs le roux du pampre

Nous cligne des yeux, haut sur sa hampe.

Le soleil, à cette heure, fait défaut ;

Lumière est mise sous le boisseau.

———————————————–

Aux chaumes un corbeau picore les graines,

Engrange provende pour jours de haine.

————————————————–

Le ciel entier est gris ouateux,

Sauf tout là-bas, au beau milieu,

Où la jolie trouée bleue,

Immense œil malicieux,

Veut comme nous rappeler…

———————————————–

Qu’Été vient de nous quitter.

Baisse de prix (livre)

Bonne nouvelle, mon « Chemins croisés », papier, passe de 14,80 à 12 euros. Ebook : 4,99

Pour en savoir un peu plus sur le livre, cliquez sur le lien ci-dessous :

Café littéraire

12577384-0

Si ce vendredi 11 septembre vous êtes du côté de Brétigny sur Orge (91), 20 heures, office du Tourisme,passez écouter cette présentation de mon recueil de poésies (surtout) et réflexions « Saisons poétiques en train, voyages au fil de la vie ».

Je laisse Gisèle Leconte, auteur , vous le présenter :
 » Tout banlieusard en sait long sur la grisaille du RER, ses odeurs de fer rouillé et de salissures, ses ensommeillements du petit matin, ses lassitudes du soir, ses moiteurs exécrables, tout banlieusard connaît cette locomotion fort peu encline à la contemplation et à l’extase. Pourtant, Claude Colson, le poète au cœur tendre et au regard en éveil, transforme nos allers-retours quotidiens, en une balade colorée, suave et sensuelle,
Voyage entre l’au-dehors de derrière la vitre qui renvoie l’écho normatif de l’agitation des saisons et l’épicentre en interne des voitures, où chacun semblable à l’Autre, se recroqueville,en face à face. Les vies, les rêves, les sentiments, les émotions, de ces Autres que l’on reconnaît au fil des stations sans se connaître jamais…Mais toujours la beauté présente !
Ce recueil est magnifique de sensibilité, de réalisme, tout voyageur de RER s’y reconnaîtra !
C’est un très beau recueil à découvrir . « 

Une rencontre mémorable (récit)

vosges 2

Juillet 2015. Nous avons traîné ce matin et il est déjà 9 heures quand nous sommes enfin prêts pour cette randonnée prévue, dans les Vosges. Nous décidons d’en choisir une relativement courte, trois heures trente environ.

Un saut en voiture pour gagner le point de départ de cette promenade répertoriée et c’est parti pour la balade ! La chaleur des derniers jours s’est heureusement atténuée et mon amie et moi apprécions de traverser ces chemins tantôt à découvert, longeant des prairies, ou s’enfonçant ensuite, bien vite, dans la forêt dense. Le chemin est parfaitement balisé et nous avançons vaillamment, heureux de sentir la marche régulière désengourdir nos muscles du repos de la nuit. Malgré les randos quasi journalières durant ces vacances, il faut chaque jour reprendre le rythme. Le pas du randonneur est particulier : ni trop rapide ni trop lent mais surtout cadencé. On évite la fatigue à ce prix. Lire la suite « Une rencontre mémorable (récit) »

Les lecteurs et « Saisons poétiques en train », recueil, dec.2014

 

Le recueil présente 80 poèmes « de train » et 20 tout petits textes en prose inspirés par – et écrits dans le train sur un laps de temps de 7 années. Éditions Hugues Facorat, 127 pages.(réédité depuis aux associations Bernardiennes ) 

Voici ce que des lecteurs en disent :

–  » J’a12577384-0i lu, j’ai relu. Je vous ai accompagné pendant vos trajets. Votre regard a reveillé des souvenirs aussi. Votre livre est a portée de ma main,pour l’ouvrir au hasard. Des moments de bonheur. Merci de votre sensibilité, de votre bienveillance. Votre choix des mots, et… je vous l’avoue, mais chut, vous m’avez permis de découvrir des mots qui m’étaient inconnus.  « ,

et de la même personne, écrit ailleurs : » Les poètes sont rares, ils n’ont pas disparus. Votre voyage quotidien nous amène à regarder le monde tel qu’il est avec bienveillance et à constater une beauté que nous avons oublié de voir. Un livre à prendre du bout des doigts, à savourer avec ses mots précis et précieux. A garder près de nous, l’ouvrir et peu importe la page, à se laisser emporter par les rails. Merci Monsieur Claude Colson »  C.S. Lire la suite « Les lecteurs et « Saisons poétiques en train », recueil, dec.2014″

Le regard (poésie)

Bientôt l’automne approche ;

Le froid va durcir les roches.                                        2013-07-19 été 2013 vosges 001

Mais la nature s’offre un répit,

La rivière coule encore en son lit.

——————————————

Le jour vient de poindre,

C’est la paix alentour.

Le pays, beau, comme à peindre,

Dort toujours son sommeil lourd.

—————————————–

Lire la suite « Le regard (poésie) »

Les lecteurs et « Chemins croisés » (mai 2014, ed. de la Rémanence)

chemin15

Ce récit autobiographique est un livre-hommage qui retrace 60 années d’amitié « cht’immi », une amitié qui se forma au milieu des années 50. Une bonne moitié du livre dépeint la vie lente d’une enfance des années 60 dans les grandes plaines du Nord : chevaux, battages, mœurs d’une époque où la télé n’existait pas encore. Il revient sur tous les bonheurs partagés, y compris dans l’espièglerie de cet âge.

Découvrez ici le 15 premières pages http://www.editionsdelaremanence.fr/img/10008235-001/file/Extrait%20Chemins%20croisés.pdf

QUELQUES AVIS , avec à la fin quelques uns plus mitigés et l’un deux,  beaucoup moins positif.

De B. : « J’ai aimé lire ton texte qui me permet d’en connaître plus sur toi (eh oui je suis curieuse comme une vieille chouette on se refait pas) et qui est émouvant dans le genre « les champs d’honneur » de Rouaud ou « je me souviens » de Pérec.

Je pense qu’il y a là, entre les souvenirs des années 60 et l’évocation sensible d’une belle amitié, une jolie matière. »

De M.P. : « Bonjour Claude. Je suis émue, très émue et j’ai même pleuré à la fin du livre. Quel merveilleux livre, si bien écrit, si fluide, si vrai ! J’ai été très touchée par le début,l’école, cette amitié profonde qui Lire la suite « Les lecteurs et « Chemins croisés » (mai 2014, ed. de la Rémanence) »

« VITA FUGIT »

VITA FUGIT

( à M.-J.)

Toi, la parente

Que la vie m’a apportée

Telle une farce, le premier avril

Et qu’ insouciante, insolente,

Elle m’a laissée presque une année.

 ————————————

Toi que la vie a mise quasi en exil

Par maladie et souffrance,

Toi, un peu côtoyée en enfance

Puis retrouvée, des lustres et lustres après,

Toi, bien loin, alors par deux fois rencontrée,

————————————–

Comme prévu, hélas, t’en es allée

Bien jeune, emportant la part de secret

Qu’avec moi tu cherchais à comprendre.

Toi, l’Inattendue, la Donnée, la Rendue,

———————————————

Je pense, en ce jour malheureux, à tes cendres.

Les déferlantes – Claudie Galley (note de lecture)

les déferlantes

Résumé de l’éditeur : Un jour de grande tempête sur la pointe de la Hague, Lambert revient quarante ans après sur le lieu du naufrage de ses parents et de son petit frère. La narratrice, intriguée par cet homme, va peu à peu découvrir le mystère et les secrets de cette noyade et mettre au jour les liens complexes unissant certains habitants du bourg. Grand Prix des lectrices de«Elle» 2009.

Ma lecture :

Un livre déjà ancien, allez-vous dire. Oui, mais une valeur sûre, un livre qui m’a emporté. 😉

En le refermant, j’avais dit : j’en ai le souffle coupé. Exceptionnel, magnifique, magistral ! Et de bout en bout ! Puis, quand j’ai retrouvé la voix,  hélas, car l’émotion éprouvée vers la fin était indicible et si belle, j’ai essayé d’en souligner la force.

Ce livre, je l’ai d’abord ressenti.
L’écriture est si sobre et si juste que les scènes sont là devant nos yeux incrédules, livrées dans une objectivité brute qui nous contraint à y déverser nos interprétations et émotions.
La vie surgit à chaque instant, distillée en touches impressionnistes créant comme un unanimisme, et au centre : la fragilité de notre condition, le tout remarquablement mis en lumière par une langue parfaite (ou parfaitement adaptée). Lire la suite « Les déferlantes – Claudie Galley (note de lecture) »