
Comme vous savez peut-être, c’est un thème qui m’est cher et que j’ai traité dans mon récit Chemins croisés (ed, de la Rémanence- 2014).
Je voudrais aujourd’hui en parler un peu de manière plus générale, avec le recul de mes soixante-cinq printemps (ou six : problème d’intervalle, facile à résoudre mais flemme quand tu me tiens..:) ) et de ma position de pensionné. (non, pas de guerre ; retraité comme l’on dit plus ou moins improprement).
La vie nous amène à côtoyer pas mal de monde et souvent naissent de ces contacts des amitiés, parfois durables, voire très.
Je crois constater cependant que, même celles-là, ont bien du mal à résister à ce qu’on nomme l’épreuve du temps dès lors que l’existence a séparé les amis géographiquement, les entraînant sur d’autres chemins où ils ne se rencontrent plus. Certains s’accommodent aisément de ce « papillonnage », si j’ose employer ce terme bien fort, d’autres un peu moins. Quand la rupture s’est installée, solidement, il ne me paraît pas possible de faire marche arrière et il ne reste plus qu’à faire le deuil de l’ami(e).
Eh oui, les soucis de chacun, le quotidien, le vivre dans l’instant font que l’on oublie les relations antérieures, aussi fortes qu’elles aient été, confinant même quelquefois à une sorte de fraternité.
C’est pour moi un constat, certes un peu amer – car l’amitié est dans cette affaire bel et bien trahie – mais accepté car je tends à penser que c’est-là une évolution quasi inéluctable.
J’aime à en être conscient, douloureusement serein. Pardonnez-moi, je vous prie, ces réflexions à la fois sombres et lucides. Moralité : carpe diem !
Cet article est, étonnamment pour moi, consulté de très très nombreuses fois (4485 fois en 2015). À croire que celle valeur manque à beaucoup d’entre nous. J’ai consacré un de mes livres (papier et numérique) à montrer l’importance de cette vertu dans une existence humaine au travers d’un récit de vie personnel ; prolongez, si vous le souhaitez, la réflexion, sous une forme bien différente – : ici
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