Bientôt l’automne approche ;
Le froid va durcir les roches.
Mais la nature s’offre un répit,
La rivière coule encore en son lit.
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Le jour vient de poindre,
C’est la paix alentour.
Le pays, beau, comme à peindre,
Dort toujours son sommeil lourd.
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L’onde coule et clapote, claire ;
Les herbes penchent au souffle de l’air.
À la ronde, pas de bruit :
On sort à peine de la nuit.
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Au loin se dressent, en orbes, les monts bleutés,
Il fait encore bien doux, au sortir de l’été.
Seul le flot, bruissant, fraîchit
Les berges qui paraissent engourdies.
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Or, là, dans un remous
Lui dessinant sourire doux,
L’Innocence, au creux du lit,
Noble et paisible, gît.
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De ses yeux morts Elle regarde
L’étoile du Berger, le Garde,
Tandis que la lune effarée
En un ciel blanc dissimule son marbré.
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C’était le mitan d’octobre
C’était le jour d’opprobre.
(À Grégory V.)
Oh Claude ! tu as de l’avance, on est à peine au printemps. En Bretagne Sud, la campagne est sublime, avec les genets, les aubépines et les lilas de Californie en fleurs… 😀
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Un souvenir hors-saison… 😉 tiens, je vais aller faire un tour en nature.
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Le contraste est saisissant, Claude, entre la description tout en pudeur poétique des dernières caresses du soleil d’octobre et… Ce « jour d’opprobre » qui ne dit pas son nom !
Une écriture puissante dans ses finesses, sans artifices, d’une vérité mise à nu.
Amical salut
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Comme presque toute la France, je l’ai « en travers » depuis ce jour de 1984. Merci, ami !
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Oui, tu es en avance, grands dieux! Laisse-nous savourer et le printemps qui pétule et ta poésie bien belle mais qui frissone déjà!
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Tu as raison : un souvenir qui m’est comme ça passé par la tête…
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C’est un coup de tonnerre en ciel serein?
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Oui, j’ai repensé au petit Villemin.
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Ah… Ben j’ai rien a dire
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