Le regard (poésie)

Bientôt l’automne approche ;

Le froid va durcir les roches.                                        2013-07-19 été 2013 vosges 001

Mais la nature s’offre un répit,

La rivière coule encore en son lit.

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Le jour vient de poindre,

C’est la paix alentour.

Le pays, beau, comme à peindre,

Dort toujours son sommeil lourd.

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L’onde coule et clapote, claire ;

Les herbes penchent au souffle de l’air.

À la ronde, pas de bruit :

On sort à peine de la nuit.

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Au loin se dressent, en orbes, les monts bleutés,

Il fait encore bien doux, au sortir de l’été.

Seul le flot, bruissant, fraîchit

Les berges qui paraissent engourdies.

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Or, là, dans un remous

Lui dessinant sourire doux,

L’Innocence, au creux du lit,

Noble et paisible, gît.

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De ses yeux morts Elle regarde

L’étoile du Berger, le Garde,

Tandis que la lune effarée

En un ciel blanc dissimule son marbré.

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C’était le mitan d’octobre

C’était le jour d’opprobre.

(À Grégory V.)

9 réflexions sur “Le regard (poésie)

  1. Le contraste est saisissant, Claude, entre la description tout en pudeur poétique des dernières caresses du soleil d’octobre et… Ce « jour d’opprobre » qui ne dit pas son nom !
    Une écriture puissante dans ses finesses, sans artifices, d’une vérité mise à nu.
    Amical salut

    J’aime

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