
99 ième poème consacré à cette mare (sur atramenta.net, ma collection La Mare)
La mare en manteau de roi
À l’antépénultième jour d’octobre,
La mare est là, fascinante.
Elle étale sa splendeur, sans opprobre
Ni rien qui la rende indécente.

99 ième poème consacré à cette mare (sur atramenta.net, ma collection La Mare)
La mare en manteau de roi
La mare est là, fascinante.
Elle étale sa splendeur, sans opprobre
Ni rien qui la rende indécente.

Retrouvé, mon petit logis en montagne. Joie de revoir la Banne d’Ordanche, le Puy Gros et le Tenon, vassaux du Puy de Sancy (1886m) dans la lumière orangée de ce soir. À 18 heures, les pentes arborées et herbues déclinent à l’envi leur oratorio de roux, dégageant une impression de paix.
De ce 4 ième étage, la vue est imprenable.
À moins d’un mètre de moi, ma superbe vieille chatte tricolore étale, dans sa somnolence, ses accords blancs, noirs et roux en écho au spectacle qu’offre la nature à qui sait la regarder.
Ici « tout est ordre et beauté, luxe (immatériel), calme et volupté », comme l’écrivait Baudelaire, Charles, le Grand, dans son Invitation au voyage.
Dans mon cas, c’est un voyage immobile, une pensée volante, un bonheur rare. Quelques minutes plus tard la lumière a changé, l’or du soir n’illumine plus que deux des trois sommets, tandis que le dernier, couché en son ombre, invite ses deux collègues à aller, eux aussi, au repos.
Je lève les yeux : oh, l’un d’eux l’a déjà fait ! Le troisième résiste encore.
Pour peu de temps.
(Photo, mais le matin)


D’ici peu, je passerai le cap des sept tours et demi à l’horloge de la vie, enfin j’espère. Qu’on le veuille ou non, cela laisse à penser. Je n’ai rien de particulier à observer, que du connu : à 60 ans, on devient jeune senior, à 75, senior et et à 90, si on les atteint, grand-senior., puis c’est le mystère ou le néant, selon ses propres croyances. Mais on laisse des traces, concrètes ou non, par exemple des écrits, des enregistrements, des objets ou des souvenirs chez les ( provisoirement ) vivants (heureusement qu’ils oublient le plus souvent cet aspect provisoire, même si certains Romains cultivaient le memento mori). C’est la loi universelle.
Juste que ce cap attire un peu plus l’attention sur ce fait et les leçons qu’on devrait en tirer : profiter à chaque instant un peu plus des cadeaux que donne la vie, tout au moins essayer ; faire aussi tout ce qui est en notre pouvoir pour que ces cadeaux arrivent et cela aussi est un combat de chaque minute. On ne reçoit pas sans donner. Lire la suite « 75 en vue ! »

Tribulations d’auteur (suite)
Je reprends. Auteur peu connu de 15 livres édités, n’ayant pas eu la chance d’être accepté par un « grand » éditeur (condition nécessaire mais non suffisante pour être diffusé, encore faut-il qu’il mise sur vous pour investir dans la promotion), je dois me diffuser moi-même, comme des milliers de mes consœurs et confrères en écriture ;
J’ai choisi de fréquenter surtout les hypermarchés et bien plus rarement les enseignes proposant des biens culturels (livres, loisirs créatifs etc).
C’était le cas récemment. L’enseigne avait fait le nécessaire : affiche(s) plusieurs semaines à l’avance, annonces sur FB, Instagram… mettant en avant ma nouveauté : un recueil de nouvelles consacrées en partie à Cuba. Je l’en remercie vivement. Lire la suite « Tribulations d’auteur (suite, 2024) »

Petit bonheur
17/04/2024
À trois mois de mes soixante-quinze ans, je vis un très bon moment du matin. J’écris ces lignes de ma chambre, face à la fenêtre et aux sommets légèrement couverts d’un peu de poudreuse. Il a neigé sur les hauteurs, cette nuit. Je discerne la brume qui lentement se dissipe avec le soleil pointant.
La Bourboule, Auvergne, département du Puy de Dôme, massif du Sancy, à 6 km du Mont Dore et à 900m d’altitude,
Je n’apprécie pas particulièrement le nom de cette petite ville, mais le lieu est idyllique, ou presque.
La haute Dordogne, près de sa source au Sancy, issue de la réunion de deux ruisseaux, la Dore et la Dogne, coule au pied de l’ancien hôtel qui abrite mon petit F2 superbement agencé et augmenté d’un débarras bien pratique.C’est une belle acquisition qui abritera mes futurs séjours : un immense parc à 50m, tous commerces guère plus loin, restaurants, fromageries, épiceries fines etc : tout pour charmer le gourmet (vins, fromages, produits locaux, salaisons…) et pas que ! J’en connais qui se délecteront à « faire les boutiques. » :)
Cette saison est étrange sur le plan du climat, Il y a deux jours, il faisait 27°, aujourd’hui, à 10h, il fait 2 ressentis -1.
Tout autour, la magnificence de la nature en moyenne montagne, chaumes d’altitude semblables aux alpages, herbe rase, grands espaces battus par les vents : tout ce que j’aime ! Sommets grandioses nous ramenant à notre petitesse d’humains souvent bouffis d’ego.
Merci à ma compagne d’avoir admirablement donné la touche finale à l’agencement de ce meublé ! Je regarde les arbres enneigés, blanc-poudrés sur les hauteurs et je me dis que cet endroit respire le bonheur. Merci la vie !
P,S, : je lève les yeux : il neigeote à nouveau, ce qui confère au lieu un autre charme, bien plaisant.
18/04
Même endroit, même heure : il neige cette fois à gros flocons ; la vue est totalement obstruée par un épais brouillard neigeux ; On ne distingue rien à 20 mètres ni, bien sûr, aucun sommet. Bientôt la ville sera totalement couverte d’un majestueux drapé blanc. Autre merveille !

Un vieux rêve personnel
L’une de mes passions est la nature : je me qualifie volontiers de rat des champs ; en général je déteste la ville, sauf les petites, à taille humaine : Salzburg, dont je fus amoureux, Bayonne etc.
J’apprécie en particulier la montagne, même moyenne, ainsi que la randonnée en ces lieux.
Cette année, j’ai pu acquérir un pied à terre dans le Massif central qui me permettra de me ressourcer à 950 m d’altitude et de là , je l’espère, étant donné mes 75 ans proches, de m’adonner encore à cette pratique de prédilection et d’y écrire de belles pages car c’est aussi l’une de mes sources d’inspiration en écriture.
Voilà, juste ce petit billet d’humeur pour vous dire mon bonheur présent. J’en souris et vous souhaite d’en vivre de semblables… ou d’autres, selon vous propres penchants !

Bonjour à tous,
Après avoir fait éditer depuis la toute fin de 2002 trois récits-poésie, deux récits, deux recueils de poésie, cinq romans courts et deux nouvelles à l’unité, voici qu’arrive dans les prochains jours un recueil de nouvelles, mon premier, d’environ cent-dix pages, édité aux éditions l’Ire de l’Ours, petit éditeur d’Auvergne, une région que j’affectionne et où je devrais bientôt avoir un pied-à-terre. (vous constatez au passage que je me suis spécialisé dans le genre « court », les genres, devrais-je dire).
Il se compose d’une longue nouvelle d’autofiction qui donne son titre au livre : Chercher l’oubli à Cuba, un séjour accompli en 2001, alors que le pays venait à peine de s’ouvrir au tourisme.
Ce texte fait près de la moitié du livre. Il est suivi de douze micronouvelles de pure fiction, très diverses, à la lecture desquelles vous passerez par toute la palette des sentiments, du rire à la terreur en passant par…. vous verrez !
Voilà, j’espère que vous lui réserverez un bon accueil ; je vous donnerai les références et prix (autour d’une dizaine d’euros pour la version papier) dès que connus et je vous livre d’ores et déjà un aperçu de la couverture ( la quatrième, ce sera pour ma prochaine annonce sur Facebook Claude Colson Livres et écrits.)
À très vite et merci de m’avoir lu ici !
Note du 15 janvier : le livre sort aujourd’hui chez l’imprimeur, avant sa présence sur dilicom, au prix spécial de sortie de 8 euros (contre 10 à 12 plus tard). Suivre ce lien :

Le monde de l’édition pour auteur(s) peu connu(s)
Tout auteur « ayant un peu de bouteille » (hic!) connaît la difficulté à intégrer ce milieu, son âpreté (au gain, entre autres, où l’auteur est la cinquième roue de la charrette, quasi la roue de secours, gagnant au mieux 8 à 10 % du prix du livre HT).
Pour ma part, depuis fin 2002, j’ai à ce jour — 10 novembre 2023 — pu faire éditer 14 livres, bientôt 15 en principe, chez de petits éditeurs.
J’en ai eu déjà jusqu’à 15 et en ai encore 4, j’espère prochainement 5, c’est normalement prévu. Lire la suite « Le monde de l’édition pour auteur(s) peu connu(s) : retour d’expérience »

L’autre soir, l’écriture m’a pris. Me repris, devrais-je dire. Je repensai à mon grand-père maternel, né vers 1880 et décédé en 1962 dans le Cambrésis, région du Nord. Nous autres, ses petits-enfants, l’appelions ainsi d’après le nom de la commune où il habitait.
Un homme de peu, du peuple, pauvre , tisseur en cave sur métier Jacquard, porteur de sabots. Un travailleur qui avait les valeurs de ce milieu : honnêteté et courage. Il ne savait ni lire ni écrire. Mais, chose surprenante pour moi, il vouvoyait sa fille, ma mère, née en 1910 et qui d’ailleurs le lui rendait bien. Une coutume en usage alors, peut-être ou une chose due à ses origines flamandes, de par ses parents ?
C’était une autre époque, en cette toute fin des années 50 : pas d’eau courante, pas de télé, fort peu de voitures, pas d’hypermarchés, des coopératives, pas de tracteurs, des chevaux de trait… Lire la suite « Pépère Zaubert »