
Contraste à la mare



Vacances finies, je retrouve ma mare
Quasi inchangée, mais sans crier gare,
Automne avance ses pions ;
C’est rosée sur l’herbe à son accès
Et aux arbres feuillage à foison.
Il n’est pas 9 h 30,
Nul trouble le lieu ne hante,
Calme absolu, hors sur l’eau cancanements,
Dans les airs pépiements.
Aux saules, les feuilles ont roussi
Et subrepticement l’on vieillit aussi.
Solitude complète, propice à la méditation
Sur la vie qui s’en va, comme à reculons.
Mais rien n’est triste,
C’est la loi, qui tous nous soumet,
Sans crainte ni regret
Calme, longtemps encore profiter
Car de cet endroit naît l’acceptation
Du sort à tous réservé, sans exception.
L’horloge a déjà passé sept tours et demi,
Il est toujours temps de songer au sens de la vie.

Changement à la mare
(96 ième pièce poétique de ma collection la mare ; ici :toutes les œuvres
Le petit parc-nature où se niche ma mare
A pris des allures plus « civilisées »
La ville va, c’est sûr, y dérouler quelque festivité.
Une vingtaine de barnums blancs s’y égare.
Délaissée pour le moment,
La mare échappe encore au tintamarre Lire la suite « Changement à la mare (poésie) »

Ma mare subit les assauts désordonnés
D’un climat en dents de scie.
Ce matin, c’est huit degrés, vent frisquet.
Il ne fait pas bon s’attarder ici.
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Ma plume, pressée, rêve la caresse
D’un soleil qui la délaisse,
L’univers, ici entièrement fait de verts
Diffuse une ambiance glauque dans l’air,
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Elle me pousse, moi l’amant du lieu
À le fuir au plus vite, dos glacé.
La lumière et les rimes, elles aussi, se sont un moment perdues.
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Les colverts s’agitent encore un peu,
Une pie également
Picore ce que peut.
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Ces volatiles, songent, c’est sûr,
À des jours plus heureux
Qui, c’est certain,
Vite redonneront à tous le nécessaire entrain.
(94 ième pièce poétique de ma collection « La Mare » sur atramenta.net)

Petit bonheur
17/04/2024
À trois mois de mes soixante-quinze ans, je vis un très bon moment du matin. J’écris ces lignes de ma chambre, face à la fenêtre et aux sommets légèrement couverts d’un peu de poudreuse. Il a neigé sur les hauteurs, cette nuit. Je discerne la brume qui lentement se dissipe avec le soleil pointant.
La Bourboule, Auvergne, département du Puy de Dôme, massif du Sancy, à 6 km du Mont Dore et à 900m d’altitude,
Je n’apprécie pas particulièrement le nom de cette petite ville, mais le lieu est idyllique, ou presque.
La haute Dordogne, près de sa source au Sancy, issue de la réunion de deux ruisseaux, la Dore et la Dogne, coule au pied de l’ancien hôtel qui abrite mon petit F2 superbement agencé et augmenté d’un débarras bien pratique.C’est une belle acquisition qui abritera mes futurs séjours : un immense parc à 50m, tous commerces guère plus loin, restaurants, fromageries, épiceries fines etc : tout pour charmer le gourmet (vins, fromages, produits locaux, salaisons…) et pas que ! J’en connais qui se délecteront à « faire les boutiques. » :)
Cette saison est étrange sur le plan du climat, Il y a deux jours, il faisait 27°, aujourd’hui, à 10h, il fait 2 ressentis -1.
Tout autour, la magnificence de la nature en moyenne montagne, chaumes d’altitude semblables aux alpages, herbe rase, grands espaces battus par les vents : tout ce que j’aime ! Sommets grandioses nous ramenant à notre petitesse d’humains souvent bouffis d’ego.
Merci à ma compagne d’avoir admirablement donné la touche finale à l’agencement de ce meublé ! Je regarde les arbres enneigés, blanc-poudrés sur les hauteurs et je me dis que cet endroit respire le bonheur. Merci la vie !
P,S, : je lève les yeux : il neigeote à nouveau, ce qui confère au lieu un autre charme, bien plaisant.
18/04
Même endroit, même heure : il neige cette fois à gros flocons ; la vue est totalement obstruée par un épais brouillard neigeux ; On ne distingue rien à 20 mètres ni, bien sûr, aucun sommet. Bientôt la ville sera totalement couverte d’un majestueux drapé blanc. Autre merveille !

Un vieux rêve personnel
L’une de mes passions est la nature : je me qualifie volontiers de rat des champs ; en général je déteste la ville, sauf les petites, à taille humaine : Salzburg, dont je fus amoureux, Bayonne etc.
J’apprécie en particulier la montagne, même moyenne, ainsi que la randonnée en ces lieux.
Cette année, j’ai pu acquérir un pied à terre dans le Massif central qui me permettra de me ressourcer à 950 m d’altitude et de là , je l’espère, étant donné mes 75 ans proches, de m’adonner encore à cette pratique de prédilection et d’y écrire de belles pages car c’est aussi l’une de mes sources d’inspiration en écriture.
Voilà, juste ce petit billet d’humeur pour vous dire mon bonheur présent. J’en souris et vous souhaite d’en vivre de semblables… ou d’autres, selon vous propres penchants !

L’une de mes très nombreuses poésies sur La Mare (plus de 90) ( ICI ), sur atramenta.net
Soir, fin de séance de dédicaces.
Bloqué encore au stand pour quelque temps.
Ma pensée vole vers toi, fugace
Car loin, j’aime à t’imaginer pourtant.
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Oui, ma mare, c’est soudain à toi que je pense.
Tu dois, là-bas, doucement t’endormir, lasse.
La nuit de décembre, à sa tombée, t’embrasse,
Moi je rêve au spectacle qu’alors, grise, tu lances.
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Canards et canetons ont dû regagner l’île,
Trouver abri sous quelque frondaison,
Reprendre vigueur pour des demains-foison,
Dès qu’un nouveau jour leur illuminera pupilles.
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Et la vie lentement reprendra.
Oiseaux de pépier ; vent les feuilles d’agiter ;
Cascatelle d’éblouir l’œil de ses remous ;
Le temps auprès de toi de s’écouler, bien doux ;
Mamans et enfants à ton pourtour de se promener ;
La vie entière de redémarrer, cahin-caha.
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Comme il se doit !
(illustration : pixabay ; betidraws)

Bonjour à tous,
Après avoir fait éditer depuis la toute fin de 2002 trois récits-poésie, deux récits, deux recueils de poésie, cinq romans courts et deux nouvelles à l’unité, voici qu’arrive dans les prochains jours un recueil de nouvelles, mon premier, d’environ cent-dix pages, édité aux éditions l’Ire de l’Ours, petit éditeur d’Auvergne, une région que j’affectionne et où je devrais bientôt avoir un pied-à-terre. (vous constatez au passage que je me suis spécialisé dans le genre « court », les genres, devrais-je dire).
Il se compose d’une longue nouvelle d’autofiction qui donne son titre au livre : Chercher l’oubli à Cuba, un séjour accompli en 2001, alors que le pays venait à peine de s’ouvrir au tourisme.
Ce texte fait près de la moitié du livre. Il est suivi de douze micronouvelles de pure fiction, très diverses, à la lecture desquelles vous passerez par toute la palette des sentiments, du rire à la terreur en passant par…. vous verrez !
Voilà, j’espère que vous lui réserverez un bon accueil ; je vous donnerai les références et prix (autour d’une dizaine d’euros pour la version papier) dès que connus et je vous livre d’ores et déjà un aperçu de la couverture ( la quatrième, ce sera pour ma prochaine annonce sur Facebook Claude Colson Livres et écrits.)
À très vite et merci de m’avoir lu ici !
Note du 15 janvier : le livre sort aujourd’hui chez l’imprimeur, avant sa présence sur dilicom, au prix spécial de sortie de 8 euros (contre 10 à 12 plus tard). Suivre ce lien :

(Bref retour à mes amours ferroviaires qui ont donné lieu à bien des poèmes, voire textes ou livre « Saisons poétiques en train »)
Paris, décembre, RER lent,
Retour banlieue, chauffage bienfaisant,
Trajet d’abord souterrain,
Normal, rien de bien.
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Approche d’Austerlitz,
Accélération, sorte de « Blitz ».
Entrevoir le jour avant station, puis BNF,
C’est pour l’œil tout bénef.
Bibliothèque enfin, fin des tunnels sans fin,
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Et la lumière d’un midi sombre
Repeint le jour sans soleil, sans ombre.
Les habitations tassées défilent,
Foncent vers moi et disparaissent
Tel jeu de quilles
Dans mains de joueurs en ivresse.
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Et puis à gauche, soudain, la Seine,
Grise ce midi, pourtant sereine,
Béton lutte encore contre Nature,
Mais bientôt ce sera l’ouverture :
Une vue plus ample, prairies boisées
Réjouissent le voyageur, jamais blasé.
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Aux bois clairsemés s’accrochent restes de feuillage d’été,
Taches jaunes sur ramures décharnées.
Juvisy, la ville revient
N’abandonne pas ce combat-galérien.
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C’étaient pourtant les dernières forces d’une civilisation vaincue.
Peu après règnent ciel, prés verts, pentes herbues
Tels un chapelet de nature dont les grains, pas bien gais,
Ont pour nom Savigny, Sainte-Geneviève, Épinay
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Est-ce un Dieu qui ainsi a voulu
L’alternance de l’Humain
Avec le Non-Humain,
Comme celle de l’ombre et de la lumière ;,
Du Mal et du Bien,
Des Réponses et des interrogations sans fin ?
(illustration pixabay : AILes)

90 ième pièce poétique de ma collection « La Mare »
https://www.atramenta.net/collections/la-mare/1578-913
Incidemment, matin
À la mare suis passé.
La presque pénombre du jour sans joie
Rehaussait, de toi, l’étrange beauté.
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Tu n’étais qu’or, bronze et ambre
Au feuillage jonché
Recouvrant ton pourtour et ta face,
Égayant l’obscurité obligée.
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Aux cieux, les yeux soudain levés,
La lumière a jailli,
La trouée, l’éclaircie,
Me laissant un instant
Abasourdi, ébloui,
Conquis.
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Oh, ma mare, mille fois encore, grand merci !