Les volets clos

30 juillet 2024

Depuis une semaine à La Bourboule, altitude 900 mètres. À nouveau dans cet havre de bien-être. Trois jours déjà que règne une canicule qui oblige à maintenir tous volets fermés. 31 ° à l’extérieur et quasiment 30 à ce quatrième étage, malgré les murs épais de ce bâtiment du début du XX ième. Les corps, à demi dénudés, sont tout le jour et même la nuit poisseux de transpiration.J’enrage d’écrire ceci sans pouvoir contempler « mes » montagnes, de ma table d’écriture : volets fermés, ai-je dit !Encore une journée à souffrir, demain, et viendra l’accalmie, les températures plus supportables, la montagne et ses randonnées retrouvées.J’ai hâte. Dans une heure, un orage annoncé – viendra-t-il ? – devrait nous faire gagner quelques degrés. C’est déjà ça : un début de vie plus normale.Encore 45 minutes à tenir… La bière bien fraîche donne un semblant de remède, un semblant seulement…

Changement à la mare (poésie)

Changement à la mare

(96 ième pièce poétique de ma collection la mare ; ici :toutes les œuvres

 

Le petit parc-nature où se niche ma mare

A pris des allures plus « civilisées »

La ville va, c’est sûr, y dérouler quelque festivité.

Une vingtaine de barnums blancs s’y égare.

 

Délaissée pour le moment,

La mare échappe encore au tintamarre Lire la suite « Changement à la mare (poésie) »

Et de 75 ! Hommage à ma mère.

Maman, 75 ans plus tard
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Il y a 75 ans , maman
Tu souffrais en me mettant au monde.
J’espère que le reste fut surtout joie,
Aussi gaieté, à l’image de toi
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Tu étais fière de mes études réussies,
Des marches de la condition sociale que j’ai gravies.
Parti de peu, de presque rien, j’arrivai à quelque chose de bien.
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Tu étais heureuse de mon mariage,
Des trois petits-enfants que nous t’avons donnés, mon épouse et moi.
Elle t’aimait beaucoup, plus que des gens proches d’elle par le lien
Et, somme toute, tu le valais bien.
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Aujourd’hui, maman, avec mes ans, légèrement pesants,
Je pense à toi dans l’au-delà,
Je sais qu’en devinant ces propos, là-bas, tu souriras.
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À toi, maman, tout ce que je te dois,
Amour, reconnaissance, comme de ce jour l’émoi.
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Un mariage remarquable

Comme je le disais il y a peu, j’atteins l’âge respectable de la séniorité et, avec ma compagne, nous avons vécu récemment quelque chose d’inédit pour nous, autant qu’exaltant. Mon amie est nounou de la petite d’une famille recomposée comptant quatre enfants. Cette famille est de culture juive, probablement d’origine marocaine et/ou tunisienne, et nous avons été très surpris d’être invités au mariage des parents, moi encore plus qui n’avait croisé la mère de la petite qu’une fois brièvement, échangeant trois ou quatre mots, et le papa encore plus furtivement juste deux jours avant la cérémonie. Nous ne connaissions donc personne d’autre et nous nous demandions comment nous allions pouvoir apprécier la soirée. Je précise que nous sommes tous deux de culture chrétienne, bien que non-pratiquants.

La salle louée était toute magnificence, innombrables lustres de verrerie, vastes salles, Lire la suite « Un mariage remarquable »

75 en vue !

vecteezy.com

 

D’ici peu, je passerai le cap des sept tours et demi à l’horloge de la vie, enfin j’espère.  Qu’on le veuille ou non, cela laisse à penser. Je n’ai rien de particulier à observer, que du connu : à 60 ans, on devient jeune senior, à 75, senior et et à 90, si on les atteint, grand-senior., puis c’est le mystère ou le néant, selon ses propres croyances. Mais on laisse des traces, concrètes ou non, par exemple des écrits, des enregistrements, des objets ou des souvenirs chez les ( provisoirement ) vivants (heureusement qu’ils oublient le plus souvent cet aspect provisoire, même si certains Romains cultivaient le memento mori). C’est la loi universelle.

Juste que ce cap attire un peu plus l’attention sur ce fait et les leçons qu’on devrait en tirer : profiter à chaque instant un peu plus des cadeaux que donne la vie, tout au moins essayer ; faire aussi tout ce qui est en notre pouvoir pour que ces cadeaux arrivent et cela aussi est un combat de chaque minute. On ne reçoit pas sans donner. Lire la suite « 75 en vue ! »

Tribulations d’auteur (suite, 2024)

Tribulations d’auteur (suite)

Je reprends. Auteur peu connu de 15 livres édités, n’ayant pas eu la chance d’être accepté par un « grand » éditeur (condition nécessaire mais non suffisante pour être diffusé, encore faut-il qu’il mise sur vous pour investir dans la promotion), je dois me diffuser moi-même, comme des milliers de mes consœurs et confrères en écriture ;

J’ai choisi de fréquenter surtout les hypermarchés et bien plus rarement les enseignes proposant des biens culturels (livres, loisirs créatifs etc).

C’était le cas récemment. L’enseigne avait fait le nécessaire : affiche(s) plusieurs semaines à l’avance, annonces sur FB, Instagram… mettant en avant ma nouveauté : un recueil de nouvelles consacrées en partie à Cuba. Je l’en remercie vivement. Lire la suite « Tribulations d’auteur (suite, 2024) »

Mare au 24 avril 2024 (poésie)

Peut être une image de étendue d’eau, herbe et arbre

Ma mare subit les assauts désordonnés

D’un climat en dents de scie.

Ce matin, c’est huit degrés, vent frisquet.

Il ne fait pas bon s’attarder ici.

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Ma plume, pressée, rêve la caresse

D’un soleil qui la délaisse,

L’univers, ici entièrement fait de verts

Diffuse une ambiance glauque dans l’air,

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Elle me pousse, moi l’amant du lieu

À le fuir au plus vite, dos glacé.

La lumière et les rimes, elles aussi, se sont un moment perdues.

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Les colverts s’agitent encore un peu,

Une pie également

Picore ce que peut.

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Ces volatiles, songent, c’est sûr,

À des jours plus heureux

Qui, c’est certain,

Vite redonneront à tous le nécessaire entrain.

 

(94 ième pièce poétique de ma collection « La Mare » sur atramenta.net)

Petit bonheur

Petit bonheur

17/04/2024

À trois mois de mes soixante-quinze ans, je vis un très bon moment du matin. J’écris ces lignes de ma chambre, face à la fenêtre et aux sommets légèrement couverts d’un peu de poudreuse. Il a neigé sur les hauteurs, cette nuit. Je discerne la brume qui lentement se dissipe avec le soleil pointant.

La Bourboule, Auvergne, département du Puy de Dôme, massif du Sancy, à 6 km du Mont Dore et à 900m d’altitude,

Je n’apprécie pas particulièrement le nom de cette petite ville, mais le lieu est idyllique, ou presque.

La haute Dordogne, près de sa source au Sancy, issue de la réunion de deux ruisseaux, la Dore et la Dogne, coule au pied de l’ancien hôtel qui abrite mon petit F2 superbement agencé et augmenté d’un débarras bien pratique.C’est une belle acquisition qui abritera mes futurs séjours : un immense parc à 50m, tous commerces guère plus loin, restaurants, fromageries, épiceries fines etc : tout pour charmer le gourmet (vins, fromages, produits locaux, salaisons…) et pas que ! J’en connais qui se délecteront à « faire les boutiques. »  :)

Cette saison est étrange sur le plan du climat, Il y a deux jours, il faisait 27°, aujourd’hui, à 10h, il fait 2 ressentis -1.

Tout autour, la magnificence de la nature en moyenne montagne, chaumes d’altitude semblables aux alpages, herbe rase, grands espaces battus par les vents : tout ce que j’aime ! Sommets grandioses nous ramenant à notre petitesse d’humains souvent bouffis d’ego.

Merci à ma compagne d’avoir admirablement donné la touche finale à l’agencement de ce meublé ! Je regarde les arbres enneigés, blanc-poudrés sur les hauteurs et je me dis que cet endroit respire le bonheur. Merci la vie !

P,S, : je lève les yeux : il neigeote à nouveau, ce qui confère au lieu un autre charme, bien plaisant.

18/04

Même endroit, même heure : il neige cette fois à gros flocons ; la vue est totalement obstruée par un épais brouillard neigeux ; On ne distingue rien à 20 mètres ni, bien sûr, aucun sommet. Bientôt la ville sera totalement couverte d’un majestueux drapé blanc. Autre merveille !

Un vieux rêve personnel

Un vieux rêve personnel

L’une de mes passions est la nature : je me qualifie volontiers de rat des champs ; en général je déteste la ville, sauf les petites, à taille humaine : Salzburg, dont je fus amoureux, Bayonne etc.

J’apprécie en particulier la montagne, même moyenne, ainsi que la randonnée en ces lieux.

Cette année, j’ai pu acquérir un pied à terre dans le Massif central qui me permettra de me ressourcer à 950 m d’altitude et de là , je l’espère, étant donné mes 75 ans proches, de m’adonner encore à cette pratique de prédilection et d’y écrire de belles pages car c’est aussi l’une de mes sources d’inspiration en écriture.

Voilà, juste ce petit billet d’humeur pour vous dire mon bonheur présent. J’en souris et vous souhaite d’en vivre de semblables… ou d’autres, selon vous propres penchants !

Vision de la mare en absence (poésie)

L’une de mes très nombreuses poésies sur La Mare (plus de 90) ( ICI ), sur atramenta.net

 

Soir, fin de séance de dédicaces.

Bloqué encore au stand pour quelque temps.

Ma pensée vole vers toi, fugace

Car loin, j’aime à t’imaginer pourtant.

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Oui, ma mare, c’est soudain à toi que je pense.

Tu dois, là-bas, doucement t’endormir, lasse.

La nuit de décembre, à sa tombée, t’embrasse,

Moi je rêve au spectacle qu’alors, grise, tu lances.

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Canards et canetons ont dû regagner l’île,

Trouver abri sous quelque frondaison,

Reprendre vigueur pour des demains-foison,

Dès qu’un nouveau jour leur illuminera pupilles.

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Et la vie lentement reprendra.

Oiseaux de pépier ; vent les feuilles d’agiter ;

Cascatelle d’éblouir l’œil de ses remous ;

Le temps auprès de toi de s’écouler, bien doux ;

Mamans et enfants à ton pourtour de se promener ;

La vie entière de redémarrer, cahin-caha.

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Comme il se doit !

(illustration : pixabay ; betidraws)