
Existe en versions numérique et papier, éditions Hélène Jacob.
« « Aimez-vous la danse ? Même si les cœurs hésitent, emportés par une étrange valse de circonstances, même si les corps se heurtent à l’implacable tempo du destin, la danse se poursuivra…trépidante de vie » De l’amour, du polar, de l’élégance, entrez dans la danse de Claude Colson. » une lectrice.
Les 15 premières pages sont sur youscribe ; sur ce blog, dans la rubrique « Plus sur mes livres » vous pouvez aussi trouver les chapitres 22 et 23.
Chapitre 21
Mercredi matin, huit heures quarante-cinq.
Jean-Pierre avait réfléchi toute la nuit, ses soucis étaient multiples. Il téléphona à Manuel Garcia, dit Manito le Réglo. C’était un truand niçois, depuis longtemps repenti ; les deux hommes s’appréciaient. Manito avait été un bandit à l’ancienne, une sorte de Robin des bois qui ne détroussait que les riches. Jamais il n’avait fait usage de son feu, sauf une fois, lors d’une poursuite difficile où l’un de ses coéquipiers avait voulu tirer précisément sur… Jean-Pierre.
Manuel l’avait blessé légèrement pour l’en empêcher puis l’avait traîné dans sa voiture toute proche – pas question pour Manu de laisser un des siens sur le carreau ; ils avaient réussi à échapper aux poursuivants. Manito, comme tout homme du métier, était un chauffeur hors pair
Jean-Pierre lui en avait été reconnaissant à vie et eut même l’occasion de payer sa dette en le laissant une autre fois s’échapper d’une souricière tendue par René. Ce n’est d’ailleurs que grâce à la bienveillance de celui-ci qu’il avait échappé à l’I.G.S, sur ce coup-là. Depuis, l’estime entre Manu et Delsault était réciproque. Garcia avait environ cinquante-cinq ans. Sur la fin de sa carrière il avait changé de terrain de jeu et fait quelques casses en Italie avec Julio Malese, un petit mafioso plus expéditif. Néanmoins les deux hommes s’étaient toujours bien entendus jusqu’à ce que Manu se range des voitures. Il fut fort étonné lorsque son téléphone sonna et qu’il entendit :
- Allô, le Réglo ?
- Ah, c’est toi, le Chef, ou plutôt Broussard ; dans notre camp c’est plus souvent comme ça qu’on t’appelait. Je me demandais qui pouvait me téléphoner si tôt. On est dans le sud ici, t’as oublié ?
- Écoute, Manu, je ne rigole pas ; j’crois que j’vais avoir besoin d’toi.
- Qu’est-ce qui t’arrive, mon grand ?
- Ben, tu sais, le Tchèque, celui que j’ai mis au ballon il y a près de cinq ans, juste avant de raccrocher, il est sorti et il est après moi.
- Sérieux ?
- Je pense ; il m’a envoyé le cadeau corse, tu vois ?
- Merde, une tête brûlée, celui-là, toujours en marge et très capable de se mettre tout le milieu à dos. Tu sais que chez nous on n’aime pas les vagues ni les tours de vis de chez vous quand on s’en prend à l’un des vôtres. Qu’attends-tu de moi ?
- Je sais que t’es resté en contact avec la mafia du nord, en Italie, la branche mineure. Je voudrais que tu m’arranges un rancard avec l’un des leurs, j’ai dans l’idée de régler ce problème au plus vite.
- Je ne peux rien t’refuser, Broussard. J’te mets en relation avec mon ex partenaire. Un peu chaud du cigare, mais tu peux lui faire confiance. Mes amis sont ses amis.
- OK, merci, l’Réglo ! alors j’attends ton coup de fil.
- Oui, ça ira vite, il faut juste que je m’arrange avec lui.
T’auras très bientôt de mes nouvelles, ça te va ? Mais il va monnayer ses services, tu t’doutes. T’as l’blé, j’suppose. Bon, d’ici là j’envoie un gars qui va t’surveiller d’loin, histoire d’veiller au grain. T’affoles pas quand tu le repèreras, il aura une foulard noir et ne te voudras que du bien.
- Parfait, Manuel, à très vite alors !
Jean-Pierre raccrocha, satisfait.
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