Voici la 53 ième pièce que je consacre à cette mare ( collection complète : https://www.atramenta.net/collections/la-mare/1578-913) qui est ma principale source d’inspiration poétique.
Aperçue en août
Août verse vers sa fin.
De l’été la mare voit venir la fin.
Une taie blanchâtre l’opacifie,
Dans un glacis emprisonne toute vie.
Lentement des débris de feuilles
Dérivent à la surface, en demi-deuil.
Deux canetons bravent l’élément ;
Cou allant-venant, ils traversent le plan.
Un ballon flotte, glisse doucement
Pour porter à la berge son éclat tricolore
Qui tranche sur le vert laiteux, là, tout au bord.
Incongru, il a écarté sa turpitude
D’ainsi venir des eaux troubler la solitude.
La cascade , irrésolue, scande son débit
Pour, juste après, sembler comme tarie.
Malgré l’aspect vaguement douteux,
Le lieu est vert de paix ;
Voilà qui bien me plaît.
Il peut faire des heureux
Dans la quiétude bienfaisante de l’air doucereux.