Samedi 24 juillet 2021.
Départ de la station pour une balade au haut. Montée par le télésiège, puis une heure trente à crapahuter, au final, par le sentier des crêtes pour parvenir à la croix et pointe de l’Ouillon, à 2431 mètres.
Le vent se déchaîne et vous glace malgré le soleil intense ; pull et coupe-vent sont de rigueur.
Devoir rattraper le chapeau qui, malgré le cordon d’attache serré au maximum, s’envole à tout bout de champ, laissant ses rebords se rabattre violemment sur votre visage.
Fatigue ; il faut tenir, dans les derniers raidillons.
Enfin la Croix marquant le sommet vous accueille et vous permet de souffler un peu. De là, admirer le déchiqueté des aiguilles d’Arves et tous les sommets enneigés. La beauté de cette immensité de nature est saisissante.
Il est de règle de se désaltérer une fois de plus : bienfaits de l’eau fraîche en rando !
Puis redescendre un peu dans un creux de terrain, à l’abri des bourrasques, éloigné des hurlements du vent qui chante sur la vidéo prise rapidement.
Se délecter alors du repas frugal tiré du sac à dos ; constater encore combien tout est meilleur après l’effort.
La séquence revigorante achevée, entamer la descente, longer des névés, souffrir des genoux par le raide de la pente jusqu’à cette pause scripturale qu’impose le lieu par l’envie d’elle qu’il suscite, assis au milieu d’un creux herbeux bien vert, parsemé des éclats de jaune des myriades de boutons d’or environnants.
Admirer au loin, dans la brume, le pointes neigeuses dominant les masses grisâtres de la chaîne montagneuse.
Un télésiège à l’arrêt, délaissé, plonge au fond de la vallée où se blottissent quelques hameaux, entourés des taches vert foncé des groupes d’arbres serrés, témoins de vie.
Quand on peut apercevoir au loin quelqu’ humain, on constate la ridicule petitesse de leur silhouette, à peine trois ou quatre centimètres. Et dire que l’Homme tend à se penser si important !
Au milieu de cette nature grandiose, on peut aussi croire qu’en fait il n’est rien. c’est vrai et faux à la fois : il est quelque fois capable de choses qui le sortent de sa misérable condition pour, enfin, le grandir ; oui, quelquefois…
La montagne, elle, est permanente et sublime. Il fait bon s’y ressourcer.
Après cette petite méditation, il va falloir reprendre la descente, riche sans aucun doute d’autres surprises de beauté.
On s’y croirait et on souffre de l’effort avec pour réconfort, non pas les odeurs ni les couleurs, mais le plaisir d’imaginer ces merveilleux paysages.
Merci pour cette randonnée.
À la prochaine fois !
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Bientôt peut-être, j’ai écrit un deuxième texte là-bas.
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Beau récit, qui m’évoquent beaucoup de souvenirs. Aujourd’hui, à part le téléphérique, impossible pour moi d’atteindre les cimes…
Merci et bonne journée, mon cher ami.
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Heureusement qu’on garde les souvenirs très longtemps. Entretenons notre mémoire. Et merci de ton passage, Daniel.
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