Balade matinale au lac
9h30. Le lac s’éveille. Ce ne sont que criaillements d’oiseaux.
Malgré le soleil encore faible de cette fin d’aout, il règne une
agréable fraîcheur.
Impression de début du monde ou tout est possible.
Les cris d’oiseaux sont très divers, tout comme leur faune en
ce lieu.
Sur une minuscule plage enserrée dans les arbres, un
troupeau de canards paresse tout en bougeant sans cesse
légèrement. Certains picorent quelque herbe ou algue flottant
au bord de l’eau.
Je m’approche très lentement et, si quelques uns plongent
doucement, la majoritéreste sur la berge après s’être approchée
prudemment du plan.
Ces oiseaux sont majoritaires et j’ai presque la sensation
d’être des leurs. Je ne bouge pas ; hors de question de troubler
la petite vie qu’ils mènent en quiétude. On dirait qu’ils
m’acceptent.
J’assiste alors a l’envol bruyant et majestueux du héron qui
se dissimulait derriere le bouquet d’arbres proche.
Je pense àala beauté de la silhouette du Concorde qui imitait,
avec succès, la nature.
Plus loin, tandis que quelques mouettes traversent le ciel, de
l’autre côté, arrive soudain une immense volée de colverts dont
le feu du plumage miroite dans le soleil. Ensemble ils restent
comme un instant en suspens, voilure deployée, au-dessus de la
surface, pour se poser en bande dans un grand bruit porté
jusqu’a moi par ces eaux calmes. C’est tout juste si un
retardataire replie ses ailes tardivement, en léger décalage.
Le hêtre roux resplendit dans la lumière orangée alors que le
pepiement tout proche me berce.
Quelle splendeur ! » La, tout n’est qu’ordre et beauté, luxe,
calme et volupté »
C’est la paix du matin, même pas troublée par cette joggeuse
casquettée qui passe pour la deuxième fois, bouclant un
nouveau tour, et adresse un sourire a l’écrivant paisible à
chapeau de pêcheur que je suis. Connivence des coiffes ?
Je prends, heureux, le chemin du retour, reconcilié ; et je puis
dire : vive la vie !
Extrait de « D’eau et de vie », mon dernier livre édité, 95% poésie, le reste en prose poétique.
Très beau texte, mon cher Claude ! Comme toi, j’observe beaucoup les oiseaux et je ne puis m’empêcher de penser, dans leur façon de décoller et d’atterrir, que les ingénieurs en aéronautique qui ont conçu nos avions modernes, s’en sont largement inspirés !
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Merci, Daniel. Il suffit de penser à la majesté du Concorde…. Bonne journée.
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