Un poème extrait de mon recueil « D’eau et vie », paru en février 2020 aux éditions LC.
Jour d’été sans soleil,
Le lac est gris ;
La joie l’a fui.
Le vent pousse vers moi des vaguelettes
Les ridules parallèles ; masse imposante
Impressionnant mon attention frémissante.
Regroupés a l’extrémité arborée,
Sous l’œil du héron altier,
Oies et colverts semblent en refuge
Pour échapper a quelque sournois subterfuge.
Puis de voguer en file vers leur but
Insoupçonné, lointain, ambigu,
Jusqu’à devenir points insignifiants.
Plus près, le saule agite ses vastes rameaux tombants
Sous la bise forte, allants et venants.
Au loin, sur la route, vrombissent les moteurs a l’envi.
Ici, c’est le calme, la nature, la vraie vie.
Mais la pluie menaçante, gonflant le ciel,
Me pousse vers l’abri, regrettant déjà cet havre, bel.
https://editionslc.fr/produit/claude-colson-deau-et-de-vie-editions-lc-f
(image pixabay MAK 1950)