19 ème opus de ma série « La Mare » sur atramenta.net
http://www.atramenta.net/collections/la-mare/1578-913
Depuis longtemps, paisible, elle m’attend.
Ce jour – pourquoi ? – j’ai perçu l’appel.
À ma gauche, à son bord, bruit la cascatelle ;
L’oreille est charmée par ce doux son constant.
——————————————–
Le soleil facétieux, par à-coups, illumine son fond
Car l’eau verte surprend de transparence.
Premières feuilles tombées lui donnent belle apparence
Tout comme les algues qui très bientôt l’envahiront.
Leur début est compact, dense menace,
De ce qui d’ici peu sera grandes sargasses.
———————————————
Les canetons ont grandi,
La troupe s’égaille, nage en tous sens.
Ils sont autonomes pour quêter leur pitance
Car, inutiles à présent, leurs parents ont fui.
——————————————–
Le nuage déjà a éteint la lumière,
Les eaux paraissent plus vertes.
Sombres, elles pleurent la perte
Mais – prière entendue – elle revient derrière.
———————————————-
Seule la cascade joue la permanence,
Illusoire car l’onde varie.
Ainsi en va-t-il de la vie :
Le Temps a tôt fait d’enterrer l’enfance.
D’un point de vue symbolique, je trouve que ce poème contient quelques richesses, j’y ai perçu une sorte d’allégorie du temps qui passe, thème si cher aux poètes.
L’endroit semble calme, empli de sérénité, on a envie d’y faire une pause et de s’y attarder (de manière symbolique, bien sûr) tant il invite au repos.
J’aimeJ’aime