Fin avril, le magazine la vie du rail m’a fait un petit article sur ce livre paru fin 2014 chez Hugues Facorat Éditeur (réédité depuis aux associations Bernardiennes ) . Je vous le copierai ci-après.
Faute de place, la vie du rail n’a cité qu’une partie de ce texte. je vous le livre ici, d’abord, dans sa totalité :
FANTAISIE FERROVIAIRE EN TOUTE FIN DE NUIT
Tüüü t, …non, plus sombre,
Tooont…et le wagon s’ébranle.
Bruits de glissement, continus, sans nombre.
Boggies qui crient : tonkoon..tonkoon…, ensemble.
Le sifflement s’accélère
des rails qui prolifèrent.
Plus aigu au passage des aiguilles,
de nouveau aspiré, intérieur : il vrille.
Clac, derrière ma banquette, à présent inoccupé,
brusquement un strapontin s’est relevé.
Des voix grondent un peu en ce lieu,
étouffées… des jeunes au parler-banlieue.
Ça crisse un peu, soudain ça claque sec,
c’était l’arrêt, les portes s’écartent : tek !
Tac, tac tac, tac…talons de bottes mesure marquent,
des dames ont trouvé places qui parquent.
Tooot…ça file à nouveau vers plus tard,
les gens du train sont en retard.
Et pour qui ouït la vie est ainsi faite
de bruits divers que l’on oublie,
sauf moi aujourd’hui, et pourquoi oui ?
Allons, allons, comme chacun reprends donc ta mallette,
Dieu, dit-on, t’a sous sa houlette !
Article du magazine, que je remercie :