À propos de mes « Saisons poétiques en train » (ed. Hugues Facorat, déc.2014)

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Un auteur aime chacun de ses livres : il y a laissé une partie de lui-même, avant de les offrir à un lectorat potentiel.

J’ai cependant dit dans mon article du 9 janvier que deux de ceux-ci tenaient une place particulière dans ma bibliographie.

C’était à la fois vrai et faux.

Faux car c’était faire fi de mes trois premiers livre (ed. Chloé des Lys), où – au travers d’une expérience personnelle – j’essaie d’analyser le mécanisme de la passion amoureuse. L’amour est bien sûr une dimension fondamentale, peut-être la dimension première – de l’être humain. Mais la passion est éphémère…

(Ce propos me donne à penser – en coq à l’âne – que les œuvres d’auto-fiction engageraient peut-être davantage leur auteur que la fiction… C’est là un autre débat…).

C’est également vrai car l’importance à mes yeux de mon dernier livre de poésie est – comme celle de « Chemins croisés » dont je parlais récemment d’un autre ordre – quoiqu’encore différent.

Si les 3 premiers contenaient chacun un tiers de poésie, celui-là en recèle 80% et je pense pouvoir le qualifier de recueil de poèmes, un premier recueil en quelque sorte après vingt ans d’écriture.    …/

Important pour moi car c’est par la poésie que je suis venu à l’expression écrite – un tournant dans ma vie –  après avoir noirci une vingtaine de pages en prose. Elle m’a alors paru plus apte à exprimer ce que je devais dire. C’était il y a vingt ans et je ne l’ai jamais totalement abandonnée. J’aime la nécessité de sa concision et de sa force : dire beaucoup en peu de mots ; j’aime aussi que le message s’allie à une tentative d’approche esthétique. Et puis je suis assez paresseux… 🙂 je fais volontiers dans le court : les lecteurs l’auront remarqué, mes romans ne sont pour ainsi dire que des novellas.

Ces Saisons poétiques en train (sous-titre : voyages au fil de la vie, poèmes et réflexions), je les chéries car ce n’est pas le travail d’un moment. Ce n’était d’ailleurs même pas un projet de livre. C’était simplement, au moins sept ans durant, une nécessité d’écriture.

Ce sont tous – poèmes et prose- des textes « de train ». C’est en effet le train, emprunté chaque jour pour aller au travail, qui a nourri une envie d’écrire dont il est plus que le cadre, à la fois l’objet, parfois le sujet, toujours le déclencheur, à tel point que l’écriture en train est quasiment devenue un réflexe conditionnel, qui persiste du reste encore aujourd’hui pour peu que je sois amené à reprendre ce moyen de transport. La retraite a été pour moi, hélas, par absence de train, signe d’un large tarissement de mon inspiration poétique, celle-ci ne faisant plus que vivoter.

Vous pourrez retrouver dans ce livre la vie, multiple, varie, dépeinte avec humour et sensualité, la nature toujours ressourçante ainsi que de modestes réflexions. Bonne lecture de cet opus. Je souhaite que vous y preniez autant de plaisir que  j’en ai eu à l’écrire.

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