Mon 8 ème livre arrive…

12577384-0

Hugues Facorat Edition a reçu cet après-midi mes « Saisons poétiques en train » et m’en poste 20 en urgence lundi 21 décembre.

« Saisons poétiques en train«  (voyages au fil de la vie), rédigées 7 ans durant, 80 poèmes, vingt textes courts en prose, ordonnés en voyages d’automne, d’hiver, de printemps, d’été et « fin de partie,derniers voyages en train » sont aussi disponibles chez l’éditeur Hugues Facorat avant Noël.

(ajout du 23 décembre : j’ai reçu 20 exemplaires !)

À 13 euros seulement.(21X15, 128 pages).
Je suis venu à l’écriture par la poésie il y a près de 20 ans et ce 8 e livre est mon premier « vrai » recueil de poésies, un retour aux sources.

La quatrième de couverture :

« Du mythique « Orient Express » au dernier des tortillards, le train est un lieu où se déroulent des vies, nos vies. Bien plus loin que nos destinations, il nous emporte au cœur de nos rêves.
Avec «Saisons poétiques en train», Claude COLSON raconte un voyage que beaucoup partagent quotidiennement.

Ces poèmes feront route avec vous matin et soir, de l’automne jusqu’à l’été.
Découvrez ces intermèdes poétiques, écrits avec humour et philosophie, et vous donnerez à votre quotidien ses lettres d’amour.

Au rythme ferroviaire, laissez-vous en-train-er par l’auteur…
Vous vivrez ces vagabondages, emportés par une écriture de sincérité, fluide et sensuelle.

Des émotions dans lesquelles vous vous retrouverez, des poèmes à savourer lentement, où la nature, cette oasis de beauté, est particulièrement présente.
Un livre qui devrait vous marquer.

Claude COLSON, alias Jean Claude Collau,amoureux des mots, a une relation intime avec la poésie. Auteur de nombreux ouvrages dans lesquels la poésie a souvent eu sa place, il nous offre ici un voyage qui nous fait découvrir, en plus de son talent, le quotidien de tout un chacun.

À présent à la retraite, Claude Colson a été professeur de lycée.
Le train, qu’il a dû prendre près de vingt ans, se révèle comme une inépuisable source d’inspiration, sollicitant aussi bien les cinq sens que la réflexion. »

Premier poèmes (voyages d’automne)

ET OMNIA VANITAS

7 h 10, c’est la nuit du matin
D’un novembre sans fin.
Dans la ville endormie, le froid, comme moyen.
Il marche.

Il doit prendre le train
Et pourrait dire « son » train.
Il n’entend que ses pas
Ou l’auto qui va là.
Il vit.

Peu de chose à admirer,
L’ombre dense tout a phagocyté.
Le sac pèse à l’épaule,
Il en change ; c’est drôle
Comme il l’a fait d’instinct,
Un geste parmi d’autres, le train-train.
Il pense.

Dessus la rue, les guirlandes éteintes d’un Noël prochain.
Et la vie le traverse et s’en va,
Un peu plus chaque instant, au funeste compas
De ses jambes qui martèlent le bitume,
Gigantesque cadran, carrefour béant de toutes nos solitudes

Autres extraits :

(Voyages de printemps)
19 HEURES

Juste avant le soir, au printemps,
Train alenti,
Regard alentour,
Presque alangui.

Et la lumière pare maisons, toits, buissons, feuillées
De vives, osées, couleurs d’été.
Soudain tout change…
Deux allées sombres,
Voie encaissée,
Et le voyage vert foncé
Poursuit son cours dans l’ombre.

Un rai têtu s’infiltre dans la voiture,
Danse, alternant, et borde tout objet
D’un lourd éclat doré.

Il est presque tard.
La lumière orangée a mis son peignoir.

(dans Voyages d’été )
UN VOYAGE

Treize heures.
On roule depuis une heure et demie. Le TGV traverse au grand ralenti une gare importante. J’ignore totalement où je suis, je n’ai pas eu la curiosité de m’intéresser par avance au parcours. Vaguement curieux, pour tuer le temps, je guette les panneaux indicateurs. Ah ! Enfin en voilà un : P…Un choc ! Le passé resurgit. Gare de P… Quatre ans et demi déjà. Je n’y étais pas revenu depuis.
On ne remonte pas le temps si ce n’est en rêve, et encore ! Le train a maintenant oublié P… Moi, j’ai été un instant rattrapé par le passé. Brièvement.
Le trajet est très long, impression de monotonie.
Petit assoupissement postprandial.

  Quatorze heures. Le train fonce toujours. Je suis assis à l’inverse du sens de la marche. Par la large baie je regarde et découvre sous un autre aspect ces morceaux de France qui défilent. Dans les roux de l’automne, ce sont campagnes, vallons et bois plaisants, sous un ciel à son bas encore couleur d’été. Plus haut s’accumulent des ouates en dégradé, du gris cendre au marron foncé. Je n’avais d’abord pas aperçu ces menaces farouches, si hautes qu’elles se font oublier.
Elles resteront menaces car – déjà plus loin – le convoi a retrouvé un soleil plus pâle par endroits. La lumière faiblit. Le TGV est entré en saison.

Une heure plus tard. C’est effectivement, à présent, la grisaille et la pluie. Elle vient frapper la vitre comme du grésil et cela m’a tiré ma lecture. C’est sans doute local car revoici un ciel tout bleu et ensoleillé. Pourtant, dessous, la nature est restée en automne.

La tuile du midi, sans son  éclat, est dépourvue de la gaieté qui, dans mon esprit, lui est consubstantielle.
Trop tôt parlé car, deux minutes après, elle a retrouvé ses feux, sous un soleil d’orage indécis.
Les façades blanches de maisons serrées là-bas sur la hauteur ont comme un air breton.Quatre heures que je suis dans ce train lancé à vive allure : la France est vaste.
Les gens, pourtant très proches, ne se parlent pas ou, s’ils se connaissent, très peu. Les heures s’entassent, nombre de passagers s’assoupissent. Je « fatigue» moi aussi et laisse
errer mes yeux : des collines roussissant, quelques ifs ou cyprès – je ne sais – puis, plus loin, soudain sur un éperon une croix austère contre le ciel sombre engendre le frisson. Bientôt les douces arcades d’un pont enjambent une rivière. Presque à l’horizon quelques maisons forment le collier d’un clocher : le spectacle est infini.Seize heures : soleil aveuglant. En une demi-journée j’aurai traversé les régions, les climats et presque les saisons. ! Merveille de la technique et également… cadeau de mon agenda.

Tous droits réservés, Hugues Facorat Édition

3 réflexions sur “Mon 8 ème livre arrive…

      1. Le train a quasiment toujours été intimement lié à mon inspiration poétique, quand je le prenais pour raisons professionnelles, 20 ans durant. Et aujourd’hui encore, à la retraite depuis 4 ans, il suffit qu’occasionnellement je m’assoie sur une banquette de train pour qu’immédiatement jaillisse un poème…curieux, mais ainsi.

        J’aime

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s