Ce poème « aux colverts » est le seizième élément d’une série (collection) intitulée » La mare », en lecture libre sur atramenta.net http://www.atramenta.net/collections/la-mare/1578-913
CHAUD-FROID DE CANARDS
À l’orée du printemps,
Légèrement à l’abri d’un pourtour arboré,
La mare un peu se détend.
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Elle cache, vergogneuse,
Sa surface marron, vert profond
Qui parfois stagne, encore hideuse,
Reste du temps où l’hiver se morfond.
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Le soleil fugitif fait alterner les saisons.
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Il reparaît et, enjoué, le vent-compagnon
Pousse sur l’eau ses risées, en vaguelettes,
Lui donnant pour peu un joyeux air de fête.
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À nouveau il fuit, hésitant.
Le froid revient un instant,
Me chasse, mécontent.
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Mais voilà qui n’émeut guère,
Côte à côte, magnifiques, de beauté imposants,
Hiératiques, en leur royaume bien régnant,
Monsieur et Madam’ Colvert,