
(87 ième pièce poétique de ma collection « La Mare »
https://www.atramenta.net/collections/la-mare/1578-913 )
Ma mare en juin
De chez moi, descendant vers toi,
J’ai pressé le pas, pressentant la joie.
L’air vif du matin je hume,
Encadrant bellement le rendez-vous de plume.
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Oui, je t’ai quelque temps négligée,
Sans raison ; sûrement l’envie m’a manqué
Car c’est fini aujourd’hui,
Nous nous retrouvons amis
Et l’heur de notre complicité
Me donne un pré-sourire d’été,
Tout remords dissipé.
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Dans le soleil timide, tes eaux semblent marron,
Reflétant le limon de ton fond.
Canes, canards et canetons partagent ma joie :
Ils nageotent, zigzaguent de-ci-de là,
Au gré des miettes qu’un couple, au banc, leur jette.
Des enfants admirent les pigeons malins
Qui, ravis, s’invitent au festin.
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Au loin, sous les arbres des berges,
L’eau se couvre d’une taie grisâtre
Fermant partiellement le plan-œil
Qui, heureux, m’adresse ce clin d’œil.
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Le tue-tête des oiseaux souligne la fête.
Il se nourrit de peu le bonheur franc :
Une toute petite mare et un banc !