Bruno Krol, un ami auteur de talent, peintre et poète, nous a subitement quittés. J’ai eu le bonheur de le rencontrer une fois. Je n’ai pu que lui consacrer la 54 ième pièce de ma collection « La Mare », sur atramenta.net ( ici https://www.atramenta.net/collections/la-mare/1578-913?page=1&start=0%20ICI)
La Mare, pour Bruno.
Tu es parti, l’ami,
Tu ne liras plus ces mots,
Mais la mare ne t’oublie
Et te salue, là-haut.
Elle s’est vêtue d’octobre,
Sa lumière est ternie.
Sur son bord, étonnant,
À mon approche à pas lent,
Majestueux, surprenant,
Vol rasant, tout gris,
Un héron s’est enfui
Pour gagner l’autre berge, impavide et sobre.
Cette vision m’a réjoui ;
Elle était grâce et beauté
Un peu comme tes écrits révoltés
Que nous avons tant goûtés.
Repartant, il m’a survolé
Jetant dessus le plan un cri rauque,
Dévoilant ses ailes une seule fois noir et blanc rayées
Et ce noir, malgré tout, m’a évoqué l’espoir.
Je l’ai associé à toi, Bruno, toi, des miséreux le roc.