(De la laideur qui peut aussi caractériser l’être humain…)
Le regard
(À Grégory V.)
Bientôt l’automne approche.
Le froid va durcir les roches.
Mais la nature s’offre un répit,
La rivière coule encore en son lit.
Le jour vient de poindre,
C’est la paix alentour.
Le pays, beau, comme à peindre,
Dort toujours son sommeil lourd.
L’onde coule et clapote, claire ;
Les herbes penchent au souffle de l’air.
À la ronde, pas de bruit :
On sort à peine de la nuit.
Au loin se dressent, en orbes, les monts bleutés,
Il fait encore bien doux, au sortir de l’été.
Seul le flot, bruissant, fraîchit
Les berges qui paraissent engourdies.
Or, là, dans un remous
Lui dessinant sourire doux,
L’Innocence, au creux du lit,
Noble et paisible, gît.
De ses yeux morts
Elle regarde
L’étoile du Berger, le Garde,
Tandis que la lune effarée
En un ciel blanc dissimule son marbré.
C’était le mitan d’octobre
C’était le jour d’opprobre.
(poème publié initialement sur atramenta.net)
J’espère que le ou les coupables paieront un jour leur horrible forfait. Que ce petit ange repose en Paix.
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