La fin, les moyens (roman politique court) – deux avis

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(J’aime présenter ce livre comme politico-historico-socialo-moral 🙂 ). Il a été réédité en Juillet dernier (voir cet article récent :   ICI                                                                    

La version numérique est encore à venir.

L’avis de Jean-François Chalot :

« Le désespoir politique
Nous sommes dans la deuxième moitié des années 70, les questions d’égalités des droits et du féminisme sont en panne. C’est la réaction sur toute la ligne y compris sur le terrain sociétal.
La loi Veil sur la légalisation de l’avortement n’a été qu’une embellie.
En France, l’espoir et les mobilisations de 68 ont laissé la place à la fin des illusions, à une forme de déception chez beaucoup et à la dérive.
Il n’y eut pas en France, au contraire de l’Italie et surtout de l’Allemagne des événements nombreux dramatiques avec des prises d’otage ou des attentats, le désespoir politique et le manque se perspectives ne sont pas allés sauf marginalement jusque là.
Le mouvement ouvrier est atone sur ces questions, voire même pour sa direction, très en retrait, même quelque peu rétrograde : «  le 1er mai 1975, les syndicalistes CGT en tête, se heurtent aux manifestants : question d’hégémonie dans les luttes. » Il n’est pas bon d’être « gauchiste » ou féministe.
L’auteur de ce roman nous raconte l’histoire de ces trois femmes déterminées, lasses d’attendre des demains qui chantent qui passent à l’action….
Il s’agit de rompre avec la monotonie et de permettre que la cause des femmes et l’égalité des droits, oubliées et enterrées puissent enfin être prises en compte…..
Le combat isolé et les méthodes utilisées par ces femmes a une issue plus qu’incertaine.
Le roman est court, …, la lecture est aisée, l’histoire est intéressante et l’auteur nous fait comprendre que si l’acte décrit est condamnable, la responsabilité est largement partagée. »

 

Avis de F. dans « Le Mague » :

Quand un trio de féministes des années 70 prend sa destinée en main ! Ce court roman de Claude Colson, auteur qui va son bonhomme de chemin en harmonie avec les femmes qu’il chérit, m’a ravie à plus d’un titre. A commencer par son blaze « La fin, les moyens », son écriture vivante et enfin son aisance à nous plonger dans une pure fiction des années 70, avec le passage presque obligé à l’action directe par un trio féministe. Un petit éditeur, [disparu depuis], fait émerger un auteur de talent qu’il faut soutenir, dans la jungle des requins qui dévorent et phagocytent toute l’édition. Un roman à caresser du regard la cause des femmes afin qu’elle ne soit jamais considérée comme infâme. Claude Colson (né en 1949) est un tout jeune homme. Dans sa tête, il a transcendé le romantisme allemand de ses études et de son propre enseignement pour nous retranscrire son amour des femmes à qui il donne la part belle dans tous ses écrits. Forcément de ce point de vue, il ne peut que m’être sympathique, pour sûr ! Depuis 1995, il écrit et met en forme des textes courts pour la plupart où l’humaine condition et l’amour au grand jour éclosent à chaque page. L’autofiction ne lui est pas non plus inconnue. Les éditions Chloé de Lys ont apprécié son style et ses thématiques pour le prendre sous son aile. En 2012, les éditions Kirographaires s’affairent avec son roman court « Malgré tout »[réédité sous le titre « La petite boutique des sentiments]. Infatigable écrivain qui sait à chaque écrit se remettre en question, Claude Colson nous gratifie fin 2013 de son roman « La fin, les moyens  » aux éditions […] Ce qui me surprend le plus dans sa personnalité, c’est son entrain, sa force de caractère et de conviction d’écumer tous les salons littéraires en région parisienne où il réside actuellement mais pas seulement. Puisque dernièrement encore il était en Gironde. Claude Colson est un véritable globetrotter des lieux littéraires dans l’hexagone. Vous ne pouvez pas le ratez. Si vous ne venez pas à lui, c’est lui qui viendra à vous. Sur son Facebook ou son propre site, il vous tiendra au courant de toutes ses pérégrinations et sera en joie de vous rencontrer et vous narrer ses aventures littéraires. Ce gars du Nord a le tempérament à la discussion et la chaleur humaine chevillée au corps. Vous ne pouvez pas le rater. Concernant son dernier opus que j’ai entre les mains.  En l’espace d’une [petite] centaine de pages, il vous propose un récit bien torché alerte, vif et sans temps mort. Je ne vous cache pas que la thématique des années 70 capte toujours une résonance chez moi. Alors à plus forte raison quand c’est Claude Colson qui s’y attelle de nous dresser le portrait de trois donzelles révoltées. Elles entrent en scène dès les premières pages comme des pionnières féministes qui viennent déposer une gerbe sous l’Arc de Triomphe en hommage « A la femme inconnue du soldat inconnu ». Nadia, c’est la tête chercheuse, la tête pensante du trio, à la dégaine à entonner « Vingt ans  » de Léo Ferré. Elle déboule à la fac de Vincennes encore à Vincennes à ses débuts et non à Saint­ Denis du 93, comme de nous jours ternes où cette fac a perdu de son panache libertaire. Quelques mots en passant sur cette université innovante et en révolte permanente durant ses années d’existence dans le Val de Marne entre 1969 et 1979. Je me rappellerai toujours les mots passionnés d’Henri Laborit à l’antenne de radio libertaire , qui y enseigna la biologie ouverte aux sciences sociales dans un esprit à casser les moules. Il adorait rencontrer les non-bacheliers, salariés ou pas, et aussi les bacheliers tout court dans un charivari festif et si fraternel. Claude Colson évoque une scène particulièrement émouvante quant aux débats virulents qui pouvaient y fuser de toute part. Annie, une des trois jeunes femmes du trio féministe interpelle un étudiant : « Dis donc, ça t’arrange, toi, ou quoi ? Nous on veut tout, y’a pas de raison que pour le même boulot on gagne moins que vous, et pas qu’un peu, hein les filles ? ». Les femmes présentes entonnent déjà les premiers chants de revendication pour se sentir libres et égales des hommes, libre dans leur corps plaisir d’enfanter si et seulement elles le désirent, et tout le tralala. »

 

Voir aussi la page consacrée à ce livre (5) ci-contre ou directement : https://claudecolson.wordpress.com/la-fin-les-moyens/

 

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