J’ai écrit cette pièce le 23 juillet, inconsciemment marqué, peut-être, par les événements du 14. Et Voilà que ceux d’hier, près de Rouen, font encore écho à son sens figuré, auquel je n’avais pas songé…
C’est le 27 éme élément de ma collection « La Mare » sur atramenta : (http://www.atramenta.net/collections/la-mare/1578-913)
Après le temps fantasque,
Noël au balcon et l’automne en printemps,
Voici l’été incertain, pluvieux, vergogneux,
Suivi de canicule maintenant.
Ma mare fait le gros dos,
Tente de suivre le mouvement,
Tâche de s’adapter, telle l’Humain,
Ne sachant plus trop ce que sera demain.
Pour l’heure, elle suffoque,
Elle survit, elle vivote.
Dès l’approche tu le sens
Car les effluves de vase sont grand désagrément.
L’oeil aussi est agressé
Par ces affreuses mousses tressées
Qui la recouvrent presque toute,
Elle qui plus ne sait cacher sa déroute :
Par ce cancer vert la voilà gangrenée.
Deux minuscules canetons tentent pourtant de la traverser
Et – Oh, miracle ! Deux petits poissons se laissent discerner.
La vie s’accroche à son épure,
Comme elle a donc la vie dure !
Pourvu, pourvu, oui pourvu que cela dure !
Beau texte évocateur.
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Merci.
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