Voici la 23 ème pièce de ma collection « La mare », sur atramenta (essentiellement des poésies)
Avril désengourdit la terre
– Oh, à peine – car la fraîcheur gère
Encore l’atmosphère de l’heure
Qui, à l’ombre, est tout sauf… bonheur.
Au soleil cependant, c’est une autre musique.
Canards et canetons s’ébattent joliment,
S’ébrouant, se poursuivant, au mitan du plan
Infatigables, en leurs rondes ludiques.
Une escadrille désordonnée
Survole la mare, à la queue leu leu,
Formant aux yeux émerveillés
Un orbe gracieux.
L’oreille est ravie par criaillements et piaillements ;
À coup sûr l’hiver ne durera plus bien longtemps.
Tandis que sur mon banc ombragé
La bise me glace encore la nuque,
C’est, plus loin, la vie qui a gagné
Dans le chant des oiseaux, étrange volapük.
Et je m’approche de l’eau,
Belle, transparente dans la lumière dorée.
Elle laisse voir au fond – cadeau ! –
Les roches recouvertes d’un joli vert foncé.
Algues et mousses leur font cette splendide livrée,
Prémices du beau temps qui tout va délivrer.
Qu’elle est belle, ta mare au printemps ! Je comprends que tu aimes cet endroit.
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