(Parmi les 18 poèmes de ma collection « La Mare », sur atramenta.net)
Ce jour règne ici temps clément,
Il faut descendre à la mare un moment !
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L’air est doux, embaumant,
Le parfum de la brise, grisant.
La tiédeur détend corps et pensées,
Donne, lascive, l’envie de s’attarder.
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Rond, le bassin semble peu profond,
Un rai lumineux en révèle le fond
Tout marron : artifice ou alluvions ?
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C’est la teinte chaude, mystérieuse
Des bouteilles de vin aux années glorieuses
D’une mienne jeunesse, oubliée, étonnante,
Située au détour de quelque année cinquante.
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Pépiement d’oiseaux, calme absolu,
Voici la paix bientôt revenue.
Des poules d’eau, en famille, avec poussins
Quêtent un subside à la bordure blanc-chagrin.
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Des feuilles dérivent lentement,
Portées par le maigre courant,
Rien ne trouble là la quiétude.
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L’Humain s’est abstenu, sans habitude,
De venir, en ce milieu d’après-midi.
J’en suis heureux car bien lui en a pris :
C’est jouissance qu’ici priser la vie.
Première, brute et sans chichi.
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C’est miracle, ô surprise,
Manière d’idylle dans la ville !
Zut, je m’aperçois que j’avais déjà mis ce texte ici en mai ; ce genre d’erreur ne devrait plus arriver. Je supprime l’autre article.
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