
Centième texte poétique consacré à ma mare (collection La Mare, sur atramenta.net)
Ce 16 décembre est jour pluvieux.
Après la pluie, la mare dort.
Aucun remous ne trouble sa surface.
Figée, elle rêve, ceinte de feuilles d’or.
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Au banc, j’ai retrouvé ma place,
Constante, elle me rend heureux.
Je regarde ici le silence, l’immobilité,
Envahi du sentiment d’un lieu d’éternité.
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Deux canes lentement s’en viennent vers moi
Ou plutôt, que dis-je, un couple, ma foi !
Car le mâle arbore, fier, son irisé de roi.
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Les saules ont les cimes dépouillées,
Gardant aux rameaux bas leurs cheveux verts serrés.
Ceux-là sont déjà fort blanchis,
Pardon, je les vois – disons-le – bien roussis.
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Bientôt neige et glace viendront,
Conférant à la place autres et belles émotions.