Automne
Le chat se love sur le plateau du bureau,
Juste au-dessus du radiateur, bien au chaud.
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C’est dix-sept heures. Partout déjà, la pénombre.
Alors qu’alentour progressent les ombres,
Son poil sous la lampe brille dans le halo :
Un feu de roux, blanc et noir, un flambeau !
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Bienheureuse, la bête dort, me tourne le dos.
Ma main, attirée, s’en vient la fourrure lisser.
Confiant, l’animal ne daigne se retourner,
Mais émet seulement un ronron bien discret,
M’offrant ainsi son bonheur, en écho.
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Je l’ai tout à l’heure abandonné
Pour, rien qu’un peu, m’en aller promener.
Loin de cette douceur, à l’étang
Les vagues s’arc-boutaient aux rafales du vent.
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Col relevé, sur un banc le pâle soleil j’ai cherché.
Or, soudain les nuages sont venus, gris pommelé ;
Le froid, rapide, s’est installé
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Et j’ai fui pour la tiédeur retrouver au plus tôt,
Auprès du chat heureux, ignorant de son lot.
Les chats ont toujours inspiré !
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