
37 ème pièce poétique de ma série « La mare » sur atramenta.net ( ICI )
C’est l’entre-deux,
Juin va verser en juillet.
Après la canicule, parbleu,
Fraîcheur marque l’été.
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Aux cieux, c’est la lutte
Entre le bleu, les gris- camaïeu.
Le soleil darde par intermittence.
Au milieu, l’ondée chahute
Le plan d’eau calme mais comme en souffrance.
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Froid et chaud s’affrontent,
Chacun l’emportant tour à tour,
Comme si l’un de l’autre avait honte,
Voulait le chasser pour toujours.
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Nul sur l’adversaire ne l’emporte
Là, où l’alternance reste forte.
C’est un jeu somme toute malicieux
Entre les éléments pour une fois vergogneux.
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La surface, dans l’ombre, semble vert sombre
Et s’éclaire aux rayons, devenant vert mousseux.
Le damier est d’étrange clarté,
Questionnant du promeneur le regard heureux.
C’est là l’une des surprises de l’été,
Qui certes l’honnête homme comble.
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Ainsi la vie mêle joies et peines
En ensemble bizarrement harmonieux,
Attendre les unes, vivre les deux
Et accepter le sort sans haine.
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Voilà le beau précepte que la mare enseigne
À qui la comprend, pour que trop il ne geigne.