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« Le poète est maître de son œuvre ! À moins que ce ne soit l’inverse ? Petite interrogation que nous traitons avec ironie dans La mare de trop, un poème où l’écrivain dispute sa notoriété à celle de son décor.
Dans ce texte, comme Claude Colson, nous mettons les belles lettres au service de la beauté… et d’une mare !
Découvrez nos textes humoristiques : «
La mare de trop
La petite étendue d’eau, de jonc, de roseau,
Prenait l’autorité de sa notoriété.
Par quel imperium forçait-elle ses mots
À la place des miens, sur feuille de papier.
Roseau pensant disait pourtant le grand Pascal
J’ai le pouvoir de plier, d’après la Fontaine
Sans me rompre le dos, le cou, les cervicales,
Or, mon calame lui sert des vers par centaine.
Les gens raffolent qu’on leur conte des histoires
Mais oublient que dessous Hansel, il y a Grimm
Et Andersen pour le vilain petit canard,
Le chat botté, c’est Charles Perrault qui s’escrime.
Pour me faire justice, ma plume se trempe
Dans une autre source, dans une nouvelle encre.
Aujourd’hui, je ne referais pas ton estampe,
De moi-même serais, pour une fois le chancre.
Qui suis-je alors, si ce n’est l’auteur d’un credo :
Cogito ero mare. Traduction latine :
Je pense à toi mon cher petit réservoir d’eau
Donc, je suis, mais j’en ai marre, tu me bassine(s) !