Biographie de l’auteur (Evene.fr) :
Mikhaïl Boulgakov( né en 1891) grandit à Kiev, entre à la faculté de médecine en 1909, puis se marie. Inapte au service militaire, il est d’abord réquisitionné pendant la Première Guerre mondiale comme médecin de la Croix Rouge, puis une fois diplômé en 1916, il travaille à l’hôpital rural de Nikolskoïe.
C’est à cette époque qu’il commence à écrire ‘Les Récits du jeune médecin’, qu’il ne termine qu’en 1921 suite à de nombreux changements. Démobilisé pour problèmes de santé, il ouvre son propre cabinet à Kiev mais doit rejoindre l’armée de Petlioura, dont il s’échappe pour suivre l’armée blanche dans le Caucase.
Abandonnant la médecine en 1920, il se consacre à la littérature. Rejoignant Moscou, il publie de nombreux articles et travaille à ‘La garde blanche’, qu’il adapte pour la scène en 1925. Domicile perquisitionné, manuscrits confisqués, pièces tantôt jouées tantôt interdites par le pouvoir, Boulgakov devient assistant-metteur au Théâtre Artistique jusqu’en 1936.
Auteur de comédies, de romans sur la guerre civile… , ennemi de la bureaucratie et des compromis, cet artiste passionné de théâtre, incompris et écrasé par le pouvoir soviétique, dut se contenter d’emplois subalternes, faute d’être joué.
Mort en 1940.
Le livre : écrit entre 1927 et 1939, parut partiellement (censuré) en 1966 et totalement en 1967
La 4e de couverture :
Ecrit sous la terreur [soviétique]par un homme malade et désespéré, » Le Maître et Marguerite » a mis vingt-cinq ans pour s’imposer comme l’un des chefs-d’œuvre de la littérature russe et devenir un livre culte dont la construction diabolique n’a pas fini d’enchanter les lecteurs.
Comment définir un mythe ? Les personnages de ce roman fantastique sont le diable, un écrivain suicidaire, un chat géant, Jésus et Ponce Pilate, la plus belle femme du monde… C’est une satire acerbe, une comédie burlesque, une parodie politique, un poème philosophique dévastateur avec des fantômes et des transformations magiques. Mais cette fantasmagorie baroque, ce film noir, cette vision d’apocalypse est aussi l’une des plus belles histoires d’amour jamais écrites.
Ma lecture :
Impressions au début, mises sur un forum :
Je suis en train de lire « le maître et Marguerite » de Mikhaïl Boulgakov. Je me suis d’abord payé la préface de 56 pages qui parlent essentiellement de la vie de l’auteur et j’en suis à présent à la page 194 sur un total de 640.
Il paraît que c’est une « revisitation » du mythe de Faust, mais je n’en suis pas encore là.
Pour l’instant je trouve le tout délectable. Tout ce qui relève du « monde réel » prend une dimension irréelle et le rêve paraît, lui, tout à fait plausible(une reprise de la vieille conception des romantiques allemands, par exemple ?). Un subtil brouillage de pistes.
Jusque-là, j’apprécie beaucoup.
Après ce premier tiers, qui – ai-je lu çà et là peut ennuyer certains lecteurs qui apprécient particulièrement le récit à partir de l’entrée en scène de Marguerite et des épisodes qui lui sont consacrés – j’ai pour ma part connu un petit « creux » d’intérêt quand l’histoire devenait de plus en plus fantastique.
Il faut dire que ce n’est pas un genre que j’apprécie ; j’en lis extrêmement peu. Pas plus que des « pavés » de cette ampleur, du reste : il faut qu’à mes yeux ils soient exceptionnels pour parvenir à m’accrocher.
Et ce fut le cas, l’histoire et l’écriture ont fini par me reprendre. Ce livre est pour moi une sorte de somme : on peut y trouver maintes choses, que j’imagine différentes en cas de relecture. J’ai pour ma part surtout été frappé par la modernité de cette écriture. J’ai vu également une fresque baroque, frôlant parfois l’épopée dans des écrits luxuriants variant du grave au burlesque, où l’auteur mêle habilement (diaboliquement) le passé de La « Rome antique » au présent du Moscou et de l’URSS de son temps, la fable et le mythe, ne cessant d’interroger le lecteur, qu’il va jusqu’à prendre parfois à témoin.
Ce livre ne saurait laisser indifférent, il me questionne encore.
L’édition de poche conclut la présentation de sa 4 de couv. En évoquant l’auteur : « … celui qui est aujourd’hui considéré comme l’égal de Dostoïevsky, de Gogol et de Tchehov réunis. »
J’hésiterais aussi sans doute à le lire non que je pense qu’il ne me plairait pas à coup sûr mais … je ne suis pas sûre qu’il me plairait, ha ha ha… Et je suis moins aventureuse qu’autrefois parce que je lis moins (et que le temps court…)
J’aimeJ’aime
J’avais lu quelque part que c’était l’un des 10 grands livres à avoir lu dans une vie : je n’irai toutefois pas jusque-là, mais il est bon.
J’aimeJ’aime