Un texte poétique sur les voyages en train de banlieue, que – comme beaucoup d’autres de mes productions – vous pourriez retrouver sur atramenta. net http://www.atramenta.net/authors/claude-colson-alias-jean-claude-collau/1578/publications/
RER surchauffé
Semblable à mon passé,
Ce train de juin retrouvé.
Touffeur déjà malgré l’heure matinale
En ce lieu que rien ne ventile.
Je coiffe chapeau, accessoire utile
Même si l’image est peu banale.
Qu’importe il me fraîchit la tête
Face au soleil déjà en fête.
Ainsi paré je puis à nouveau apprécier
Ce que m’offre le train, compagnon tant d’années.
C’est samedi et donc service réduit,
Le train tortille ses stations,
Il faut mener sans distinction
Ces voyageurs à la ville, à Paris.
Y vont-ils pour quelque affaire,
Travail, tourisme, je ne sais qu’y faire.
J’y vais moi, bien peu ivre
Pour une sorte de salon du livre.
L’ivresse, disais-je, a disparu
Qui m’animait à mes débuts.
Je sais à présent combien il est peu facile
D’intéresser le chaland aux œuvres de l’esprit
Pour peu qu’on soit – c’est imbécile –
Du nombre géant des auteurs d’aujourd’hui,
Tous écrivant, parfois même avec talent,
Plus nombreux, c’est sûr, que les lisants.
Mais peu me chaut.
Lucidité mieux qu’illusion vaut.
Rien n’arrêtera l’homme et sa passion ;
L’écriture est comme vocation.
Elle est à elle seule douce compagne,
Consolation, le sens qui gagne !
Elle peut combler toute envie,
Donner légitimité à la vie.
Rien n’arrêtera les mots en passion d’écriture ! J’ai lu avec plaisir, Claude !
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