Voici la sixième interview publiée sur ce blog ; on approche peu à peu de l’époque actuelle, je les rends publiques « à rebours »)
Qui êtes-vous ?
Je suis à présent à la retraite ; j’étais professeur de lycée, agrégé d’allemand et syndicaliste. Je suis très attaché à mon Nord natal où j’ai vécu près de quatre décennies, à la culture chti. J’ai ensuite résidé en Essonne où je suis toujours aujourd’hui. Je suis plus rat des champs que rat des villes ; j’adore la nature et en particulier la montagne, la randonnée, la lecture, la littérature et le bon vin, ce qui va, autant que faire se peut, avec la bonne chère.
Votre dernier livre, Chemins croisés, vous tient beaucoup à cœur…
En effet ; j’ai récemment été bouleversé par le décès inattendu d’un ami d’enfance. L’autofiction, que j’avais abandonnée depuis 2007/2008 s’est alors imposée à moi afin de lui rendre hommage et en quelque sorte de le faire revivre un peu par la littérature.
Vous vous y attardez longtemps sur vos années d’enfance mais faites défiler l’âge adulte, pourquoi ?
Cela est dû au sujet choisi : de l’âge de 22 ans à celui de 45, Pierre et moi …/ nous étions perdus de vue, puis retrouvés pour un peu plus de 15 ans, mais nos rencontres étaient alors forcément moins fréquentes que durant l’enfance. Chacun avait sa vie.
Et puis, il y a aussi l’avancée en âge qui fait que l’on a besoin de s’ancrer dans ses racines, de revenir sur le passé
A quels lecteurs vous adressez-vous et que souhaiteriez-vous leur transmettre ?
Je pense que ce texte s’adresse plus à un public adulte, à ceux qui (à partir de la quarantaine environ ?) commencent à prendre conscience que la vie est un bien provisoire et précaire, fragile. Une vie, cela passe finalement très vite : autant tenter d’y construire quelque chose qui nous satisfasse. Je m’adresse aussi aux plus jeunes que le fait de se projeter dans l’avenir, leur avenir, ne laisse pas indifférent. J’attire plus spécifiquement l’attention, dans ce livre, sur le bien précieux qu’est l’amitié, sur l’importance qu’il y a à la cultiver au mieux.
Découvrir le livre Chemins croisés sur le site des éditions:
http://www.editionsdelaremanence.fr/chemins-croises.html
Merci à la Rémanence pour cette interview.
L’occasion de bien des réflexions sur la vie, ce qu’elle nous promettait, ce qu’on a fait des promesses, celles maintenues et celles perdues en chemin…
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Tout comme la vie qui, au bout du compte, se perd en chemin ; l’important n’est-il pas de toujours cheminer ?
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Oui, Claude, cheminons… Les chemineaux de mon enfance s’appellent aujourd’hui « roms » ou encore SDF… Est-ce la vie qui se perd en chemin ou bien le chemin qui se referme ?
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Sans doute les deux à la fois, Daniel. Merci du passage. De plus, le chemin n’est pas toujours choisi…
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