De la difficulté d’être édité ( à compte d’éditeur)

(image Schäferle, de Pixabay)

Eh oui, c’est plutôt la quadrature du cercle, même lorsque l’on a déjà été édité après acceptation d’un comité de lecture. Dans mon cas, ce sont de petites maisons d’édition : Chloé des Lys, Clément, La Rémanence, Hélène Jacob, LC, Take your Chance, Lamiroy, La p’tite Hélène, Bernardiennes. Je passe sur les escrocs, les rigolos ou les incompétents.

J’ai donc à ce jour treize livres édités et depuis 22 mois, je tente de faire éditer un quatorzième. Je n’envoie pas le manuscrit à l’aveugle, ayant des contacts avec le monde de l’édition depuis 1999 et une petite expérience.

Ce livre me plaît beaucoup car c’est un récit autobiographique, certes, mais surtout documentaire et sociologique sur la vie dans une province française ( ici le Nord-Pas de Calais) dans les années 1950 et 60 (avec de rares incursions jusqu’au tout début des années 70). Il apporterait des informations intéressantes aux générations ultérieures ( à la postérité, comme m’a dit un éditeur enthousiaste).

Au début, j’envoyais un texte de 98 600 signes ( environ 130 pages de livre) ; puis, après les remarques d’un éditeur, je l’ai porté à 112 770 s (150 p) puis à 154 236 s et enfin, tout récemment à 189 730 s (250 p) afin de satisfaire l’exigence de longueur d’une maison d’édition. En vingt-deux mois, j’ai eu le temps de me pencher sur ce texte.

À peine deux mois après les premiers envois, la Covid nous est tombée dessus , ce qui n’a pas facilité les choses.

J’ai d’abord ciblé les maisons de Hauts de France et beaucoup m’ont déçu, deux l’ont encore en lecture. L’un d’eux a refusé tout net puis m’a relancé sept mois plus tard, pour finir par renoncer après quelques mois. Un autre l’a gardé à portée de main longtemps, car le trouvant intéressant mais a finalement changé de ligne éditoriale ; un troisième était partant, payait les droits d’auteurs dès le premier exemplaire… à condition d’en vendre au moins 801 ; un quatrième ne l’a pas pris car trop semblable à l’un de ses titres et préférait une autre orientation éditoriale ; beaucoup ont refusé.

Quant aux éditeurs d’autres régions, l’un, honnête, l’a accepté d’emblée mais ne disposait pas d’une possibilité suffisante de diffuser dans la région principalement concernée : il me demandait  donc, pour soutenir l’édition, l’achat de 20 livres à prix public (première version courte, soit maxi 190 euros ; j’aurais pu accepter, mais espérais un éditeur régional plus concerné). Deux autres me demandaient des participations plus importantes en achat de livres, je n’ai pas donné suite non plus.

Pour ce qui est du patron de la maison d’édition enthousiaste : l’avis d’un relecteur demandé fut négatif, puis d’un autre, vu le désaccord : négatif lui aussi;

Je peux aussi évoquer une acceptation orale, mais jamais suivie d’acte concret.

Voilà pour l’essentiel. J’attends encore les réponses d’une dizaine de maisons ; c’est interminable, vingt deux mois d’attente déjà…. Je pourrais au pire le sortir en autoédition, comme je l’ai fait pour d’autres livres ressortis, que de petits éditeurs vendaient peu, mais nous savons que dans ce cas la diffusion est limitée, ce qui ne me semble guère satisfaisant.

Hauts les cœurs, gardons espoir !

14 réflexions sur “De la difficulté d’être édité ( à compte d’éditeur)

  1. Il faudrait proposer à « La grande librairie » sur la 5 un sujet sur ce thème: « on n’est pas édité par hasard, suivez mon regard! » et puis de manière sous-entendue: « Est-ce réellement le talent que l’on édite? » Voilà mon cher Claude juste une réflexion en ce vendredi pourri…il est 18H01 à l’horloge du temps qui passe. En attendant ne lâche rien, tu es de ceux qui ont droit à la reconnaissance je pense.

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  2. Moi, ce qui m’a toujours étonné, ce n’est pas que mes livres aient été refusés, ce qui est le cas de nombre d’entre eux, mais qu’ils aient été acceptés et publiés, (16 ou 17 je ne sais plus) ou même que certains éditeurs m’en commandent pour une collection précise… La plupart des gens qui écrivent considèrent comme normal d’être publiés et injuste de ne pas l’être. Or, ce n’est ni l’un ni l’autre. C’est juste comme ça.

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  3. Bonjour mon cher Claude,
    Pourquoi pas l’auto-édition et la vente directe, comme tu la pratiques dans les grandes surfaces ? Au début, c’est certes un investissement, mais à partir d’un certain nombre d’exemplaires vendus, c’est tout bénéfice…
    Mais tu y as déjà sûrement songé…
    Bien amicalement !

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  4. Bonjour tout le monde, Au moins nous savons tous comment ça se passe. une inextricable jungle de bricoleurs. Pour se convaincre que ce monde de l’édition est fou, lisez le dernier livre de MUSSO, l’écrivain le plus populaire en langue française de nos jours… Vous n’aurez pas besoin de tout lire pour comprendre.

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