Lac dénaturé
Dans le froid âpre de cette fin-janvier
Mon lac resplendit au soleil pâle de mi-journée.
La glace l’enserre,
Uniforme manteau blanchâtre
Formant joli désert grisâtre.
Seul, perdu, le regard y erre.
En son milieu, îlot de vie,
Un groupe de mouettes rit.
En m’en venant, les voyais blanches,
D’où je suis contre-jour tranche.
Sont devenues entités noires,
Étonnant paradoxe d’espoir.
Aux rives l’eau pour l’heure n’est prise,
Le gel ici n’a su assurer sa prise.
Mais translucide, immobile,
Elle semble vouée au sort de sa voisine.
Bientôt la glace s’épaissira
Et cette rebelle engloutira.
Là-bas, isolés,
À l’autre extrémité,
Grèbes et colverts ont trouvé quelque flot
Pour leur nage encore porter haut.
Peureux, ils restent ensemble, bien serrés.
Se méfient-ils de l’étrangeté
De cette nature rude
Qui, ce jour, tout sort de l’habitude ?
Il a l’air de faire froid chez toi, je t’envoie un rayon de soleil du midi !
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Délicate attention, mon ami. Mais la photo à contre-jour a considérablement obscurci le paysage qui était riant et – je ne dirais pas chaud, loin de là – mais suffisamment ‘acceptable’ pour que j’y puisse rédiger ce texte assis sur le coin d’un banc.(j’étais quand même content quand je l’ai fini).
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PS : j’ai enfin retrouvé l’inspiration pour écrire un 10 ème livre. Le premier jet en est à 21 600 mots. il me reste à avancer vers une fin acceptable et à inventer…
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Au vent des nuées, les habitudes sont glacées et l’aventure de la vie gonfle la voilure…
Superbe poème.
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Merci, je ne sais : c’est la nature qui est superbe. Il s’agit de dire dette Beauté.
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